Logo du Rayon Vert Revue de cinéma en ligne

Critique

Sans égard pour la brûlante actualité, l'exercice critique au Rayon Vert tient alternativement plus de la crise, de la pesée ou de la criée que du jugement lancé depuis une quelconque chaire du bon goût.

Mina Farid et Zahia dans Une fille facile de Rebecca Zlotowski
Critique

« Une fille facile » de Rebecca Zlotowski : Les chants de Zahia

27 août 2019
Avec « Une fille facile », Rebecca Zlotowski dresse un portrait inattendu et complexe de Zahia, entre le chant de la sirène et le chant de la raison, l'ensorceleuse et la sagesse, qui déjoue les standards d'une certaine forme de féminisme.
Florence Pugh en pleurs dans Midsommar d'Ari Aster
Critique

« Midsommar » d'Ari Aster : Des vertus immersives de l’archétype et de la référence

7 août 2019
Pour faciliter l’immersion du spectateur dans les situations vécues par les personnages, accompagnant ceux-ci dans leur descente vers « l’antre de la folie », Ari Aster recourt précisément à des références connues et à des archétypes scénaristiques tels que le trauma initial et la dissémination d’indices.
Les fous dans Koko-di Koko-da deJohannes Nyholm
BRIFF

« Koko-di Koko-da » de Johannes Nyholm : Immersion dans un cauchemar interactif

17 juillet 2019
« Koko-di Koko-da » se présente à la fois comme un objet de fascination où la place du spectateur ne cesse de fluctuer et une surprenante tentative de croiser le film d'auteur, le film de genre et le film "à sujet".
Doria Tillier et Alka Balbir dans Yves de Benoit Forgeard
BRIFF

« Yves » de Benoît Forgeard : L'ennemi le plus intime

6 juillet 2019
Depuis la critique potache d'un monde où le capitalisme relève de l'air conditionné, et de l'évaluation des ambivalences de ce tiers démoniaque incontournable qu'est l'intelligence artificielle, « Yves » de Benoît Forgeard propose sur le fil – cronenbergien – un nouvel agencement du désir et de la libido.
Parasite de Bong Joon-ho
Critique

« Parasite » de Bong Joon-ho : Charge de la farce, Décharge de la grâce

7 juin 2019
Avec « Parasite », Bong Joon-ho expose la nature délirante des rapports sociaux dans une somptueuse et joyeuse fête carnavalesque.
Sybil (Virginie Efira) à la fête de fin de tournage
Critique

« Sibyl » de Justine Triet : La Machine de Déception Hystérique

5 juin 2019
Analyse du film « Sibyl » de Justine Triet au départ de l'hystérie, cette machine qui tourne à vide, dépolitise tout et laisse la tristesse durer toujours.
Ahmed lutte avec les responsables du centre dans Le Jeune Ahmed
Critique

« Le Jeune Ahmed » de Jean-Pierre et Luc Dardenne : La Chute et le Bourbier

24 mai 2019
Avec « Le Jeune Ahmed », les frères Dardenne signent une fable morale étouffante et problématique du point de vue de la représentation de l'Islam et de l'origine du radicalisme.
Les trois actrices au lit dans Que le diable nous emporte de Jean-Claude Brisseau
Critique

« Que le diable nous emporte » de Jean-Claude Brisseau : Le maître du logis et son refuge comme une caverne

12 mai 2019
En raison de ses démons, la construction du conte moral proposé par « Que le diable nous emporte », aussi savante soit-elle dans une stratégie des apparences théorématiques voilant cependant un credo axiomatique, ne sort résolument pas de la « pensée straight ».
Armurier dans Monrovia Indiana de Frederick Wiseman
Critique

« Monrovia, Indiana » de Frederick Wiseman : La spéléo des sphères

11 mai 2019
« Monrovia, Indiana » est particulièrement affecté par un paysage dévasté : Frederick Wiseman n'a rien d’autre à proposer face à la victoire du camp réactionnaire que le tableau réactif de la petitesse triomphante, répondant au ressentiment des vainqueurs par le ressentiment mimétique des vaincus. 
Laurent Lafitte dans Paul Sanchez est revenu de Patricia Mazuy
Critique

« Paul Sanchez est revenu ! » de Patricia Mazuy : Le Chaudron du fait divers (et ses marmitons)

4 mai 2019
Reconnaissance symbolique, pulsion de mort, auto-intoxication fantasmatique : « Paul Sanchez est revenu ! » de Patricia Mazuy est travaillé par une série de figures majeures et tristes du désir contemporain. Peut-être moins drôles que terrifiantes, à la fin. Analyse.
Sport de filles de Patricia Mazuy (2011)
Critique

« Sport de filles » de Patricia Mazuy : À hue et à dia (de la fiction et du documentaire)

1 mai 2019
La rencontre de Marina Hands et de Bruno Ganz, pour une articulation salvatrice entre une puissance d’intensification physique et psychique de l’existence individuelle et un support de socialisation collective et de discipline des corps.
Kacey Mottet Klein et sa copine Oulaya Amamra dans L'adieu à la nuit
Critique

« L’Adieu à la nuit » d’André Téchiné : L'aveuglement de l'Âge

26 avril 2019
Analyse du discours idéologique de « L’Adieu à la nuit » d’André Téchiné, qui met en valeur les sermons et la morale des anciens tout autant que la question générale de l'aveuglement.
Nanni Moretti devant la ville dans Santiago, Italia
Critique

« Santiago, Italia » de Nanni Moretti : La Morale de la Partialité

23 avril 2019
Avec « Santiago, Italia », Nanni Moretti applique au documentaire la recette bien connue de son cinéma : un engagement partial et intime. Il fait ainsi le pari de prendre à rebours certaines tendances morales du cinéma documentaire.
Le réalisateur dans One Cut of the Dead
BIFFF

« One Cut of the Dead » de Shin'ichirô Ueda : Un Abécédaire du Cinéma

16 avril 2019
Avec « One Cut of the Dead », Shin'ichirô Ueda signe un abécédaire du cinéma traitant à la fois du genre, de la grammaire et de la réception.
Peu m'importe si l'histoire nous considère comme des barbares de Radu Jude (2018)
Critique

« Peu m'importe si l'Histoire nous considère comme des barbares » : Tragédie de l'Histoire, farce noire de la mémoire

14 avril 2019
D'une tragédie de l'histoire, de la farce noire de la mémoire : étude critique de la représentation à l'épreuve de l'histoire dans « Peu m'importe si l'histoire nous considère comme des barbares » de Radu Jude.
Holt, Milly et Max ébahit devant Dumbo
Critique

« Dumbo » de Tim Burton : L’Éléphant qui réenchante les Regards

7 avril 2019
Dumbo est un corps par lequel le réenchantement est possible. Ce qui a pour effet de briser la logique marchande du film et de laver les cœurs des personnages de leur noirceur.
Le poster de Us
Critique

« Us » de Jordan Peele : Littéralement, la voix des sans voix

23 mars 2019
Avec Us, Jordan Peele place une fois de plus au cœur de son dispositif la révolte de ceux qui n'ont pas de voix. Lecture socio-politique du film.
La chanson de Buster Scrugg (Tim Blake Nelson) dans La Ballade de Buster Scruggs
Critique

« La Ballade de Buster Scruggs » : Des Épouvantails dans le Désert

11 mars 2019
« La Ballade de Buster Scruggs » relève à la fois du célèbre nihilisme des frères Coen et d'une relecture de certaines paraboles de l'Ancien Testament. Ce mélange détonnant confère au film son étrange construction et, surtout, son impression d'absurdité ou de gratuité.
Critique

« Grâce à Dieu » : « Je sais bien, mais quand même »

2 mars 2019
À l'œuvre dans « Grâce à Dieu » de François Ozon, le déni soutient à la fois le pacte cinématographique et un consensus social en forme de pacte idéologique. Et l'un de rendre gorge à l'autre, par des voies qui se soutiennent plus d'une éthique de l'esthétique que du civisme.
Une scène d'action dans Les Eternels de Jia Zhang-ke
Critique

« Les Éternels » de Jia Zhang-ke : Immortalité, Fétiche et Guérison

27 février 2019
À travers le destin de Quiao et Bin, Jia Zhang-ke travaille à nouveau avec brio la porosité des genres en recourant au fantastique, à la fresque épique et à l'allégorie. Ce qui lui permet comme d'habitude de décrire, sur plusieurs décennies, la réalité socio-économique de la Chine.
Le Château de Cagliostro
Critique

« Le Château de Cagliostro » de Miyazaki : L'Horlogerie interne du Démiurge

17 février 2019
Avec le Château de Cagliostro, paru sur les écrans japonais en 1979 et qui connait 40 ans après sa première sortie dans les salles françaises, Hayao Miyazaki met en forme les trois grands principes de son cinéma d'animation : le machinisme, le syncrétisme et l'ambivalence démiurgique.
Tish et Fonny dans Si Beale Street pouvait parler
Critique

« Si Beale Street pouvait parler » : Esthétisme et Anesthésie, la méthode Barry Jenkins

13 février 2019
Avec « Si Beale Street pouvait parler », la douceur du cinéma de Barry Jenkins devient le point d'ancrage d'une méthode anesthésiante, où le style hyper référencé du cinéaste (Wong Kar-Wai en tête) permet de faire passer plus facilement les clichés tout en atténuant la violence latente qui traverse le film.
"Tata", alias Clint Eastwood dans La Mule
Critique

« La Mule » de Clint Eastwood : La Fleur de son secret

31 janvier 2019
Avec La Mule, Clint Eastwood revient au cœur de son cinéma, ce héros intouchable et impitoyable, têtu comme une mule parce qu’il est demeuré fidèle à l’exception d’une loi au-delà de la loi, dont la lettre ne s’écrit pas.
Critique

« Hotel by the River » de Hong Sang-soo : Mystères et Rêves autour du Labyrinthe-Hôtel

28 janvier 2019
« Hotel by the River » relève à la fois de la rêverie et du mystère. Hong Sang-soo construit autour de cet hôtel au magnétisme étrange un film labyrinthique où, sur plusieurs niveaux de sens, les personnages rêvent peut-être ensemble tandis que le spectateur reste libre de choisir sa clé de lecture. Analyse.
Un contrôle d'identité dans Donbass
Critique

« Donbass » : L'enthousiasme au pas (de charge)

26 janvier 2019
Donbass de Sergeï Loznitsa est comme une poupée gigogne traditionnelle russe, une matriochka où s’emboîtent la réalité carnavalesque du nihilisme russe, une tentation fellinienne à la caricature et, malheureusement, un enthousiasme lesté d'idéologie.
Virginie Efira et Kacey Mottet Klein dans Continuer de Lafosse
BRIFF

« Continuer » de Joachim Lafosse : C'était un beau Cheval Blanc...

25 janvier 2019
« Continuer » n'apporte pas le bol d'air frais dont le cinéma de Joachim Lafosse avait tant besoin. Ce n'est qu'un triste film psychologique de plus, manipulateur et bourré de clichés, dans la filmographie d'un metteur en scène indécrottable que rien ne semble pouvoir arracher à sa posture de "petit instituteur".
Les trois supers-héros à l'hopital (Glass)
Critique

« Glass » de M. Night Shyamalan : La Pharmacie du Super-héros

22 janvier 2019
Analyse de Glass de M. Night Shyamalan, film cubiste au triple twist, décomposant dans tous les sens la figure du super-héros afin de panser le monde.
Les sorcières dans Suspiria de Luca Guadagnino
Critique

« Suspiria » de Luca Guadagnino : Sorcellerie féministe

19 janvier 2019
Si le remake de « Suspiria » n’échappe pas au maniérisme grand style coutumier de Luca Guadignino, cette nouvelle version du chef d’œuvre de Dario Argento continue de susciter l’intérêt du spectateur avide d’en creuser les marges.
Nora Hamzawi dans Doubles vies Assayas
Critique

« Doubles vies » d'Olivier Assayas : La Grainothèque du Futur

15 janvier 2019
Avec « Doubles vies », Olivier Assayas ne cherche pas à souligner l’opposition attendue entre le livre et le numérique, le réel et la dépravation dans le virtuel. Il dépeint d’abord l’adaptation des hommes à une nouvelle ère : le film se présente ainsi comme une réflexion sur le futur de cette réalité hybride, constituée de croisements entre ce qui tient de l'humain et du numérique.
Emma Stone dans La Favorite
Critique

« La Favorite » : Sens et Métaphore, le Bestiaire de Yorgos Lanthimos

9 janvier 2019
Avec « La Favorite », le cinéma de Yorgos Lanthimos opère peut-être un changement de cap décisif et définitif. Il se dirigerait vers des voies moins cérébrales et formalistes en dépliant son récit sur deux niveaux de lecture laissant autant de place aux paraboles et autres métaphores qu'aux affects.
Les deux chanteurs sur scène et leur amité dans Leto
Critique

« Leto » de Kirill Serebrennikov : White Russian Noise

19 décembre 2018
Il aura fallu passer par le Leningrad du début des années 80 et « Leto » pour se réjouir à nouveau de ce que l’on n’a pourtant jamais cessé de savoir : le rock est une culture libertaire couturée d’histoires bouleversantes d’amitié, c’est aussi une discipline de l’émancipation individuelle et collective.
La famille au bord de la plage dans Une affaire de famille
Critique

« Une Affaire de famille » : La Maison des Possibles à l'Aube du Printemps

11 décembre 2018
Avec « Une Affaire de famille », Hirokazu Kore-eda raconte l'histoire d'un printemps qui se prépare, malgré tout, sur les ruines verdoyantes d'une double utopie : les existences d'une Maison de tous les possibles et d'une Famille idéale.
Deux élèves au travail dans De Chaque Instant Nicolas Philibert
Critique

« De chaque instant » de Nicolas Philibert : Le pouvoir de la Répétition théâtrale

3 décembre 2018
Avec « De chaque instant », Nicolas Philibert compare la formation des infirmiers à une pratique du théâtre divisée en trois temps : la répétition, la représentation et le débriefing. Avec quel message politique et sociétal ?
Timothée Chalamet dans Beautiful Boy
Critique

« Beautiful Boy » : La circulation de la misanthropie chez Felix Van Groeningen

27 novembre 2018
Avec « Beautiful Boy », réalisé aux États-Unis en anglais et avec des acteurs américains, Felix Van Groeningen porte les clichés d'un certain cinéma d'auteur sur la scène d'un cinéma mondial : histoire d'une récupération industrielle annoncée depuis "The Broken Circle Breakdown".
Une scène d'extase dans Climax de Gaspar Noé
Critique

« Climax » : la Danse Macabre de Gaspar Noé vers la Beauté

20 novembre 2018
Avec « Climax », Gaspar Noé exécute le programme d'une danse macabre : dépasser les limites du corps et de l'esprit jusqu'à la folie collective d'où peut s'entrevoir la beauté de l'enfer.
Robert Pattinson dans High Life
Critique

« High Life » de Claire Denis : Désacralisation des tabous et des mythes de la science-fiction

10 novembre 2018
De quelle manière Claire Denis opère-t-elle, avec « High Life », une désacralisation des tabous et des mythes de la science-fiction ?
Les scientifiques dans First Man
Critique

« First Man » de Damien Chazelle : L’Odyssée de la Maîtrise de la Fragilité

2 novembre 2018
Une troisième histoire gravite autour de « First Man » : celle du processus qui a mené l’intelligence humaine à réussir un exploit. Et si la relative lourdeur du biopic, au bout du compte, ne faisait que servir cette troisième histoire, qui n'est autre que la maîtrise de la fragilité ?
Les 4 amis et l'utopie dans Les Frères Sisters
Critique

« Les Frères Sisters » de Jacques Audiard : L'or perdu de la douceur masculine

23 octobre 2018
L'utopie foudroyée par l'éclair de la pulsion reste une fatalité persistante qui obscurcit les belles promesses du cinéma de Jacques Audiard. Ce bonheur provisoire de la communauté improbable qu'on trouve dans « Les Frères Sisters » lui a pourtant fait le plus grand bien.
Moustapha Mbengue et Emmanuelle Devos dans Amin
Critique

« Amin » de Philippe Faucon : La rétention jusqu'à la résignation

21 octobre 2018
La retenue de « Amin », si caractéristique du style de Philippe Faucon, se raidit en rétention, envenimée d’une frilosité par volonté de ne pas faire de vagues en franchissant des lignes seulement imaginaires.
Victor Polster dans Gir de lLukas Dhont
BRIFF

« Girl » de Lukas Dhont : La Preuve par l'Exemple à (ne pas) suivre

15 octobre 2018
Plombé par la malhonnêteté et le voyeurisme « inconscient » de la mise en scène de Lukas Dhont, « Girl » n'est qu'un énième film à sujet se servant du devenir-femme de son héroïne comme port-étendard.
Critique

Westworld : Une utopie sous contrôle

16 septembre 2018
Au départ du livre de Bruce Bégout, « Le ParK », nous nous frottons à « Westworld » et son obsession pour le contrôle, sa peur de l'Infini, son virage vers le HBO Porn.
Vincent Lindon dans En Guerre
Critique

« En guerre » de Stéphane Brizé : Un héros nommé Laurent Amédéo

28 juillet 2018
Avec « En guerre » et Laurent Amédéo, le héros bigger than life interprété par Vincent Lindon, les intentions politiques de Stéphane Brizé achoppent sur un dispositif renvoyant l'intégralité de la lutte du côté de l'idéal : quand vient à manquer la fable politique – cette fiction documentaire, ce documentaire fictionnel.
Adam Driver et Jonathan Pryce dans l'homme qui tua Don Quichotte par Diego Lopez Calvin
Critique

« L'Homme qui tua Don Quichotte » : l'imagination est morte, vive l'imagination !

21 juillet 2018
Avec "L'Homme qui tua Don Quichotte", Terry Gilliam invoque les figures immortelles de Don Quichotte et de Sancho Panza pour questionner la frontière entre le réel et l'imaginaire, la raison et la folie, la réalité et la fiction : si Don Quichotte et Sancho sont éternels, c'est peut-être parce qu'ils existent à l'intérieur de chacun de nous.
Marc Fraize en borgne dans Au Poste ! de Dupieux
Critique

« Au Poste ! » de Quentin Dupieux : L'insupportable Présent

3 juillet 2018
Avec « Au Poste ! », Quentin Dupieux entérine la culture de la patience comme moyen d'accès à son cinéma. Il replace le spectateur face à ses propres résistances pour le confronter à l'insupportable présent.
Pierre Deladonchamps et Vincent Lacoste dans Plaire aimer et courir vite
BRIFF

« Plaire, aimer et courir vite » : Christophe Honoré et les prisons de la cinéphilie

1 juillet 2018
La cinéphilie, chez Honoré, ne s'assimile-t-elle pas à une forme d'imaginaire policier ? Petite étude des références présentes dans « Plaire, aimer et courir vite » et de la scène de rencontre, qui traduisent peut-être d'abord une recherche de légitimation par le bon goût et une certaine tendance à exclure ceux qui ne le partageraient pas.
Caroline dans 13 Novembre : Fluctuat Nec Mergitur
Critique

« 13 novembre : Fluctuat Nec Mergitur » : Éloge de l'Impudeur

11 juin 2018
Sous la forme d'une éloge de l'Impudeur, la série Netflix « 13 novembre : Fluctuat Nec Mergitur » rappelle ce qu'a été le réel de l’événement à rebours du discours consensuel des médias de masse et de l'opinion.
Le casting de Before We Vanish
Critique

« Avant que nous disparaissions » : Le Fantôme chez Kurosawa, entre Matérialité et Peur

5 juin 2018
En affichant son goût marqué pour la science, Kiyoshi Kurosawa entérine le changement de forme de ses fantômes. « Avant que nous disparaissions », loin d'être une parodie des films de SF, porte à la fois la matérialité scientifique du spectre et la peur humaine de disparaître.
Baghwan Shree Rajneesh (Osho) dans Wild Wild Country
Critique

« Wild Wild Country » : Le Documentaire et l'Esthétique de l'effet spectaculaire

14 mai 2018
« Wild Wild Country » s'inscrit dans un genre de documentaire où il n'y a plus rien à voir : sous son apparence de saga épique dont il transpose habilement les codes, il ne fait rien d'autre qu'imposer une esthétique de l'effet spectaculaire.
Les acteurs principaux de Mektoub My Love
Critique

« Mektoub, My Love » d’Abdellatif Kechiche : Amin se fait des films

3 mai 2018
Avec Mektoub My Love, Abdellatif Kechiche offre à ses détracteurs tout ce qu'ils attendent de lui, précisément pour mieux déjouer leurs attentes : voyeurisme, lubricité, chosification des jeunes femmes ne sont que des détonateurs préludant les événements complexes vécus par les personnages.
La famille dans Survival Family
BIFFF

« Survival Family » : À l'aveugle sur la route de la survie

11 avril 2018
Revisite habile et drôle du thème de la route peuplant les récits post-apocalyptiques, Survival Family prend à contre-pied les codes du genre. Le héros est une famille tokyoïte ordinaire, le transport se fait à pied ou à vélo, et le principal obstacle est un tunnel non éclairé.
The Third Murder de Kore-Eda
Critique

« The Third Murder » : Substitutions et Surimpressions

9 avril 2018
La figure de la surimpression dans The Third Murder peut être vue dans la manière dont Kore-eda semble vouloir renouveler son cinéma. En transparence, sous le film de genre, se retrouvent à nouveau frais les obsessions du réalisateur : des personnages rongés par la famille et les liens du sang.