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Esthétique

Analyse Cinématographique : Séries Thématiques

Rédaction
Le Rayon Vert vous propose des analyses cinématographiques distribuées en séries thématiques. Retrouvez-les ici en intégralité, classées par ordre alphabétique. À l'honneur en ce moment : le cinéma spatial.
Rédaction

Le Rayon Vert vous propose des analyses distribuées en séries thématiques. Retrouvez-les ici en intégralité, classées par ordre alphabétique selon le nom du réalisateur ou de l'intitulé de la thématique. Dernière série ajoutée le 7 mars 2022 : « Désir ondoyant : Le cinéma d'Alain Guiraudie ».

L'imaginaire de Tim Burton : Police et réenchantement

L'imaginaire de Tim Burton, sous son apparente marginalité et malgré son origine macabre, est en réalité traversé par un désir de conformisme totalitaire et de négation d'autres formes d'altérité : « Charlie et la chocolaterie », « Miss Peregrine's Home for Peculiar Children », « Sleepy Hollow » et même « Edward aux mains d'argent », aucun n'échappe à l’imagination policière de Tim Burton qui juge, hiérarchise, oppose, nie. Par bonheur, « Dumbo », à rebours de la logique d'ordinaire à l'œuvre, présente au spectateur un corps par lequel le réenchantement est possible.

--> Découvrir la série : « L'imaginaire de Tim Burton : Entre police et réenchantement ».

Charlin Chaplin : Autofiction, obscénité et animalité

Charlie Chaplin

À l’occasion des 130 ans de la naissance de Charles Chaplin, l’année 2019 fut marquée par de très nombreuses manifestations (expositions, édition livres, nouvelle bande dessinée, comédie musicale) et une rétrospective de ses 10 longs métrages et un programme de 3 courts métrages « Charlot s’amuse » dans toute la France. Pour accompagner cet hommage, Le Rayon Vert vous a proposé une saga critique coordonnée par Nadia Meflah.

--> Découvrir la série : « Charlie Chaplin : Autofiction, obscénité et animalité ».

Désir ondoyant : Le cinéma d'Alain Guiraudie

Comme dans Rester vertical, le cinéma d'Alain Guiraudie a une ambition grande et ondoyante, celle de faire poindre ce qu'il en est du désir quand il est partout, à tous les tournants. Le désir d'Alain Guiraudie, un cinéaste itinérant qui s'interroge sur la société dans laquelle il vit et où le désir déterritorialise à tout va, mais sans orientation ni destination. La déhiscence est ce qui, chez Alain Guiraudie, détermine davantage la douceur des pérégrinations en forme d'égarements, aventures, dérives et évasions, et celle des mélanges du rêve et de la réalité brouillant les mécanismes réflexes de l'identification.

--> Découvrir la série : « Désir ondoyant : Le cinéma d'Alain Guiraudie ».

Jim Jarmusch : Quêtes et voyages inopérants

Derrière son apparente sérénité, le cinéma de Jim Jarmusch se révèle beaucoup plus complexe qu’il n’en a l’air. Les quêtes, les questionnements et les voyages inopérants qui le traversent contrastent aussi bien avec la légèreté et la simplicité avec lesquelles les personnages appréhendent leur quotidien qu’avec les clichés qui entourent habituellement l’œuvre du cinéaste américain.

--> Découvrir la série : « Jim Jarmusch : Quêtes et voyages inopérants ».

Abbas Kiarostami : Les carrefours du labyrinthe

On ment chez souvent Abbas Kiarostami, on bégaie autant et les adultes pas moins que les enfants. C’est ainsi que la vie continue. Et le cinéma aussi en constituant avec ses fabulations l’un de ses embranchements. Le cinéma des bifurcations est celui des carrefours et des labyrinthes autant que des ritournelles. Abbas Kiarostami est un cinéaste obsessionnel et ses personnages, surtout les enfants qui sont ses démons en ayant la garde de son génie, rédiment leurs obsessions en réussissant par substituer à la compulsion de répétition une obstination héroïque. C'est la zébrure de l'idée, c'est l'instant décisif : c'est le kaïros qui s'incarne dans la figure de l'ami dont l'attente fonde l'horizon métaphysique du cinéma d'Abbas Kiarostami.

--> Découvrir la série : « Abbas Kiarostami : Les carrefours du labyrinthe ».

Hirokazu Kore-Eda : Perspectives sur la famille, les liens du sang et la transmission

La famille, les liens du sang, la transmission : thématiques bien connues du cinéma de Hirokazu Kore-Eda. Nous les éclairons ici par le prisme de la mise en scène : le regard dans le dos de Keita Nonomiya dans Tel Père, tel Fils (2013), les doubles et les surimpressions de The Third Murder (2018), l'utopie d'Une Affaire de famille (2019).

--> Découvrir la série : « Hirokazu Kore-Eda : Perspectives sur la famille, les liens du sang et la transmission ».

Patricia Mazuy : Entre fiction et documentaire

Des fièvres amoureuses de Travolta et moi au fait divers de Paul Sanchez est revenu !, en passant par le dressage linguistique de Saint-Cyr : traversée du cinéma frondeur de Patricia Mazuy.

--> Découvrir la série : « Patricia Mazuy : Entre fiction et documentaire ».

Kelly Reichardt : Poétique de la déviation

« Quoique discrète, l’œuvre de l’américaine Kelly Reichardt esquisse dans le paysage cinématographique contemporain une proposition buissonnière lourde de sens et particulièrement cohérente. Résolument anticonformistes en raison notamment de la simplicité délibérée de leur facture, les six longs métrages qu’elle a signés depuis 1994 creusent la même veine, avec autant d’obstination que de délicatesse : à chaque fois, pour la cinéaste comme pour ses personnages, ce qui fait débat semble toucher au rapport que l’individu entretient avec le monde et avec lui-même, ainsi qu’avec ses semblables et la communauté qu’ensemble ils constituent – ou ne constituent pas. Cette thématique, Reichardt l’explore et la problématise sous un angle éminemment « cinématographique » : celui de la distance. »

Matthias de Jonghe, Trouver le lieu de ses promenades : le cinéma de Kelly Reichardt au prisme des coordonnées de l’« américanité ».

--> Découvrir la série : « Kelly Reichardt : Poétique de la déviation ».

M. Night Shyamalan : Secrets, règles, pharmacologie

Retour sur l’œuvre de M. Night Shyamalan, qui repose sur la dynamique de secrets enfouis, un socle de règles à suivre ou transgresser, et une pharmacologie du super-héros.

--> Découvrir la série : « M. Night Shyamalan : Secrets, règles, pharmacologie ».

Cinéma spatial : La tête dans les étoiles, les pieds sur terre

Retour sur un cinéma tourné vers les étoiles, qui garde néanmoins les pieds solidement ancrés sur terre – pour le meilleur et pour le pire : passer au-delà de l'écran à l'occasion d'une rencontre avec une vie extraterrestre (Arrival de Denis Villeneuve), tenter de maîtriser une fragilité bien humaine sous couvert de conquête spatiale (First Man de Damien Chazelle), désacraliser les mythes et tabous de la science-fiction (High Life de Claire Denis), désamorcer l’hystérie caractéristique du roman névrotique familial (Ad Astra de James Gray) ou rêver aux confins tout en gardant les pieds sur terre (Proxima) d'Alice Winocour).

--> Découvrir la série : « Cinéma spatial : La tête dans les étoiles, les pieds sur terre ».

Paul Verhoeven : Éthique et esthétique

Les acteurs de Spetters

Si Paul Verhoeven a rapidement gagné sa réputation de cinéaste de la violence, jusqu’à être affublé du surnom un brin ridicule de « Hollandais violent », ce n’est peut-être pas tant à cause de son appétence pour les scènes paroxysmiques et éprouvantes, que, plus fondamentalement, en raison de l’obsession qui le travaille de film en film : mettre en scène la vie même, dans tout le bruit et la fureur qui la traversent. Mais cette ambition ne serait pas des plus originales s’il ne l’associait étroitement à une éthique du regard dont l’exigence fait elle-même violence au médium cinématographique.

--> Découvrir la série : « Éthique et esthétique dans le cinéma de Paul Verhoeven ».

Apichatpong Weerasethakul : Méditations métaphysiques

Depuis plus de 25 ans, Apichatpong Weerasethakul s'est imposé comme un cinéaste majeur dont l'œuvre est à la fois cohérente et sans cesse en mouvement. De ses films aux installations, elle n'a cessé de s'aventurer dans l'espace et le temps, le réel et le rêve, la politique et la thérapie. Revoir ses films aujourd'hui, ou visiter une de ses installations, c'est se rendre compte de l'incroyable unité des expériences proposées dont les motifs sont nombreux : la grotte, les esprits, le sommeil, la chambre, le bestiaire à la fois domestique et sauvage, la méditation ou encore les conflits politiques. Les textes que nous proposons dans ce cycle, qui se répondent les uns les autres, rendent compte logiquement de cette richesse et de cette cohérence. Pour le lecteur comme le spectateur, c'est une invitation à se replonger en soi-même, à garder les yeux ouverts et à se penser en lien avec des expériences forcément métaphysiques.

--> Découvrir la série : « Méditations métaphysiques : Le cinéma d'Apichatpong Weerasethakul ».

Le Banlieue-film : Esthétique et politique de la représentation de la banlieue

Le Banlieue-film, concept proposé par Thierry Jousse dans les Cahiers du cinéma dans les années 90, n'a cessé d'évoluer sous différentes formes esthétiques et politiques, jusqu'à occuper aujourd'hui des territoires complexes et souvent contradictoires. Le Banlieue-film ne pose pas seulement la question de la représentation de la banlieue dans le cinéma français et international, il interroge la façon dont de nombreux cinéastes se positionnent par à des images et des discours dominants. Comme dans Athena de Romain Gavras par exemple, "les images d’une guerre civile que d’aucuns fantasment quotidiennement, alimentant le ventre de la bête immonde dont il entendait pourtant se défendre. Paradoxalement, à se situer politiquement contre l’extrême-droite, Athena, à force d’être contre devient antipode, se situe tout contre, jusqu’à en épouser les formes autant que les forces réactionnaires".

--> Découvrir la série autour du Banlieue-film.

Hong Sang-soo : Variations amoureuses et temporelles

Ivresse, jeux du amour et du hasard, rêves et variations temporelles : le cinéma de Hong Sang-soo foisonne de motifs et de possibles qui sont sans cesse redépliés et approfondis. Nous revenons sur l'œuvre du cinéaste coréen dans une collection de textes.

--> Découvrir la série autour du cinéma de Hong Sang-soo.

Terrence Malick : De la (com)passion à l'abandon

Ce cycle de textes consacré à Terrence Malick a pour but d'arracher le cinéaste des clichés auxquels une grande partie de la critique le réduit : mauvais lecteur de Rousseau, nostalgique d'un Éden fantasmé, etc. Il célèbre plutôt la lumière jetée sur notre monde depuis que la vie s'y est installée et le temps s'est écoulé, cette lumière qui irrigue tous ses films où les personnages errent dans les interstices du monde en célébrant l'incarnation de l'amour tout en ressentant la fatalité de l'éphémère et du temps qui passe : telle est la poétique phénoménologique du désœuvrement chez Terrence Malick. Et la phénoménologie, on le sait, est une affaire de lumière et d'incarnation qui révèle le visible et l'invisible à celui qui le reçoit dans sa relation avec un objet. C'est pourquoi Terrence Malick filme comme personne la présence. Sa caméra flottante capte même quelque chose d'irréaliste. Elle saisit toujours quelque chose d'invisible qui est très difficile à traduire par des mots : une éclosion du fameux supplément d'âme qui accompagne la matière et le temps.

--> Découvrir la série autour du cinéma de Terrence Malick.

Jerzy Skolimowski : Les cris du sorcier

Faire du cinéma comme on saute le mur, comme on franchit des barrières, comme on transgresse les frontières : le funambule au-dessus des abîmes de la Pologne stalinienne puis de l'exil est un réfractaire électrique, un sorcier fébrile qui projette dans ses films les élans contraires et contrariés, l'indiscipline à l'épreuve répétée de l'immaturité, tous les cris d'une intraitable vitalité.

« Le cinéma selon Jerzy Skolimowski tient de l'étonnement, comme un tonnerre d'époumonement. Ses films sont souvent la conséquence d'un exil, artistique et politique. Il y a chez lui une propension avérée pour les espaces confinés, wagon allégorique de Haut les mains (1967), voiture fétichisée du Départ (1967), piscine publique de Deep End (1970), hôpital psychiatrique et ferme isolée de The Shout, appartement à rénover par les ouvriers émigrés de Travail au noir (1982), pensionnat de Thirty Door Key. Et le confinement des espaces débouche souvent sur des effets de fermentation et de saturation, par repli sur soi jusqu'à la folie ou par insubordination nihiliste, par excitation et énervement jusqu'à épuisement des désirs, par mise à l'écart et marginalisation jusqu'à la perte de soi, agitation entropique ou, au contraire, désœuvrement désiré. Comme si, chez Jerzy Skolimowski, l'isolement contraint ou assumé induisait par promiscuité le renforcement mutuel des solitudes, des incompréhensions et des confrontations. », Saad Chakali et Alexia Roux

--> Découvrir la série autour du cinéma de Jerzy Skolimowski.

Martin Scorsese : Figures du renoncement

Chez Martin Scorsese, on se distingue en ceci, surtout, que la tragédie consiste dans le fait d'avoir renoncé – à quoi, sinon s'obstiner à occuper une position d'exception héroïque, intenable à la fin ? Renoncer qualifie la fêlure de celui qui accepte de ne plus tenir un point d'exception, son héroïsme de moins en moins assumable (la schizophrénie, toujours, menace). Et la fêlure tragique de qui a consenti à renoncer aura pris une grande variété d'expression dans les films de Martin Scorsese.

--> Découvrir la série autour du cinéma de Martin Scorsese.

Bruno Dumont

On ne le répétera jamais assez : Bruno Dumont n'est pas un réalisateur réaliste mais le cinéaste qui en exaspère le régime de vraisemblance à coup de blocs de réel, de soustraction psychologique et de forçages scénaristiques. Le réalisme est l'ennemi juré du cinéma de Bruno Dumont qui en violente les assurances mimétiques dans la préférence du réel à la réalité : le réel qui est toujours naturellement duel se divise entre le mal perpétré par la bête humaine et le bien garanti par l'ange imperceptible en se confondant avec l'idiot. L'appareillage de la pulsion (c'est la part naturaliste du cinéma de Dumont) et de sa rédemption (c'est sa part spiritualiste) est une machine de guerre contre les médiocres raccourcis sociologiques et psychologiques du réalisme.

--> Découvrir la série autour du cinéma de Bruno Dumont.

Francis Ford Coppola : Mémoires d'outre-tombe

Analyse du cinéma de Francis Ford Coppola à travers une dizaine de textes axés sur la mémoire, le temps, les expérimentations esthétiques et les questionnements existentiels qui n'ont pas cessé d'animer le cinéaste depuis ses débuts jusqu'à Megalopolis.

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Chantal Akerman : Des chambres dans la nuit

I don't belong anywhere est le titre du documentaire qu'a réalisé Marianne Lambert en 2015 sur Chantal Akerman. Mais cette dernière appartient-elle vraiment « à nulle part » ? Est-elle véritablement une cinéaste nomade ? Oui, si on retrace l'itinéraire de sa filmographie qui n'a jamais cessé d'arpenter le monde pour porter un regard sur les lieux où règnent encore la division et les aliénations. Non, car Chantal Akerman n'a pas toujours été en exil même si, effectivement, elle n'a peut-être jamais trouvé sa propre maison. Car en effet, dans les nuits solitaires de ses films, il reste aujourd'hui des chambres. C'est le lieu où s'est accompli pour elle ce qu'il y a de plus important : l'amour (Je, tu, il, elle, entre autres), les rencontres et, surtout, à la fin de sa vie, il y a ces images de Natalia, sa mère, dans No Home Movie. Il y a donc la nuit du dehors et le bouillonnement affectif des chambres qui offrent malgré tout un refuge, ou du moins un lieu où se joue toujours quelque chose (on pense aussi à Jeanne Dielman, bien évidemment).

--> Découvrir la série autour du cinéma de Chantal Akerman.