Sous Hypnose de Ernst De Geer prend le contrepied d'une tendance décadente de la satire scandinave emmenée par Ruben Östlund, dont il est l'anti-Snow Therapy à tous les niveaux. Le film est une comédie de remariage profonde où la clownerie et le chien trouvent toute leur noblesse. Grâce à un double final étonnant et une mise en scène aboutie, Sous Hypnose ne se réduit jamais à cette recherche du malaise ontologique civilisationnel que dépeignent in fine Ruben Östlund et ses bouffons cyniques jusque dans le moindre détail et bien souvent au mépris de toute forme de singularité ou d'altérité.