Dieu est mort quelque part, un jour. L'Amérique ne le savait pas encore en 1974. Zarathoustrien, Massacre à la tronçonneuse vient en découper les restes l'année du choc. L'assaut fut si brutal que la critique ne put dire massivement et pratiquement de lui qu'une seule chose : film d'horreur. Quelques-uns rectifieront plus tard, minoritairement, disant : tragédie. Massacre à la tronçonneuse n'est pas plus ceci que cela, ou bien les deux à la fois, c'est-à-dire le réel déverni. Voilà ce que filme Tobe Hooper. Sous l'apparence d'un slasher proto-typique, il ne propose pas une critique sociale et existentielle radicale. Il dit le monde tel qu'il est, tel qu'il va, soit l’homme bien dressé par la machine capitaliste, inhumanisé par son système économique.