Keiko est hôtesse dans un bar du quartier de Ginza à Tokyo et celle que l'on surnomme « Mama »
supporte de moins en moins de monter l'escalier qui la mène à son lieu de travail. Cet escalier qui
donne son titre au film en y associant le destin d'une femme, Mikio Naruse le filme trois fois et
chaque reprise marque une différence indiquant la singularité quelconque qu’incarne Keiko.
Singulière et quelconque parce qu’elle est parfaitement définie socialement mais sans autre identité
que l’exemple qu’elle expose pudiquement. Comme toutes les héroïnes narusiennes, en particulier
celles génialement interprétées par Hideko Takamine, Keiko est une singularité quelconque et c’est
pour cela qu’elle se tient face à l’irréparable en étant et restant aimable, telle qu’elle nous importe
de toutes les façons – à sa manière.