Logo du Rayon Vert Revue de cinéma en ligne

Rayons Verts

Rayon vert, Histoires de spectateurs, Majeur en crise et Chambre verte : découvrez les catégories les plus singulières du Rayon Vert.

Kyle MacLachlan, Laura Dern et David Lynch près de la Black Lodge dans Twin Peaks
Rayon vert

« Twin Peaks » de David Lynch et Mark Frost : Les forces de la Black Lodge

29 juillet 2020
Dans la saison 3 de « Twin Peaks », David Lynch et Mark Frost font de la Black Lodge le poumon de leur univers. Comment s'effectue le passage entre les différents mondes ? Quel rôle joue dans la série la rose bleue et le motif de la rose en général ? Pourquoi Hollywood et Los Angeles n'apparaissent-ils pas ? Et qu'est-ce que Judy, sinon le nom de ce champ de forces exercé par la Black Lodge ? Autant de questions à partir desquelles nous allons nous aventurer dans l'opacité des mystères de « Twin Peaks ». Ce texte est construit en dyade avec cinq « Missing Pieces » écrites par Des Nouvelles du Front, tel le sol des loges, qui est tantôt noir zébré de blanc, tantôt blanc zébré de noir. La lecture des deux textes peut ainsi se faire chronologiquement ou en suivant les renvois vers les « Missing Pieces ».
Elias Koteas et Rosanna Arquette font l'amour dans Crash
Rayon vert

« Crash » de David Cronenberg : Au volant du monde

21 juillet 2020
Revenir au monde déserté par le désir, c'est vouloir tirer de la rengaine de la production industrielle du crash la ritournelle de l'accident originaire. Retrouver le sens de l'événement dans d’insensés cabossages et d’incessants télescopages. Circulez il n'y a rien à voir ni à désirer parce que plus rien n'arrive, c'est la rengaine postmoderne qui a mis Pornos à la place d'Éros. Avec « Crash » agencer les machines expérimentales du désir et en être les artistes sans œuvre répond au désir qui ne revient que par accident. Plus de statistique : une érotique machinique. Avec le sens naissanciel de l'accident, on peut alors machiner une vie nouvelle au milieu du champ d'épaves accumulées par les autoroutes de la modernité occidentée.
Sandrine Bonnaire errant dans la nature dans Sans toit ni loi
Rayon vert

« Sans toit ni loi » d'Agnès Varda : À quoi marche le refus sans relève

16 juillet 2020
En parallèle à notre interview de Saad Chakali autour du n°66 de la revue Éclipses consacré à Agnès Varda, Des Nouvelles du Front revient sur Sans toit ni loi. Varda y suit le tracé discontinu de la trajectoire de vie erratique d'une vagabonde météorique qui s'appelle Mona. Trouvé dans le fossé, l'astre mort d'une jeunesse chue d'un désastre obscur irradie cependant encore. Sa lumière fossile est une marche à contre-courant éclairant comment le froid des années d'hiver aura médusé les itinérances contestataires et pétrifié les fugues libertaires héritées de la décennie précédente.
Les deux Jeremy Irons et Geneviève Bujold dans Faux-Semblants (Dead Ringers)
Le Majeur en crise

« Faux-Semblants » de David Cronenberg : Fusion incestueuse

29 juin 2020
Le tabou de l'inceste apparaît, de manière sous-jacente, dans de nombreux films de David Cronenberg. Dans « Faux-Semblants », il unit spécifiquement les membres d'une même fratrie et se présente même comme la possibilité de fusionner avec un autre soi-même. Par là, Cronenberg pose la question de l'identité sexuelle et de l'identité tout court. Sauf que cet idéal de fusion ne peut pas s'incarner.
La scène du feu de camp dans Gènese
Rayon vert

« Genèse » de Philippe Lesage : Une histoire intemporelle du désir

24 juin 2020
Avec « Genèse », Philippe Lesage rend au désir ce qui fait sa nature et toute sa force. Il en restitue la beauté dans sa forme enfantine la plus renversante en même temps que le trouble et le tourment. Mariant la violence extrême à la douceur la plus tendre, le réalisateur plonge au cœur des émotions, dans ses eaux troubles et ambiguës de la puberté où un désir mystérieux saisit les personnages.
Don't Fuck With Cats, un série Netflix
Histoires de spectateurs

« Don't F**k With Cats » : À corps défendant

10 juin 2020
La série Netflix « Don't F**k With Cats » de Mark Lewis repose sur un étrange paradoxe : l'aveu de l'inutilité du projet et même sa (relative) dangerosité. Elle n'existe que par des images irregardables destinées à mettre à l'épreuve le corps du spectateur. La véracité convoquée par ces images rend très difficile toute tentative de distanciation, du hors champ à la (re)construction imaginaire, et c'est pourquoi l'expérience peut, de ce point de vue, être difficile pour le spectateur.
Les trois acteurs pris au piège dans la prison dans Assaut
Rayon vert

« Assaut » de John Carpenter : Quand le mal sort du flou

18 mai 2020
Analyse d'une séquence de « Assaut » de John Carpenter où l'ouverture d'une Boite de Pandore — semblable à celles qu'on trouve dans « Mulholland Drive » de David Lynch ou « Belle de jour » de Luis Buñuel — libère définitivement les forces du mal. Le lieutenant Bishop prend ainsi conscience de leur existence, non pas seulement dans le monde et au cœur de son commissariat, mais aussi en lui-même.
Akemi Negishi danse au milieu des hommes dans Fièvre sur Anatahan
Rayon vert

« Fièvre sur Anatahan » de Josef von Sternberg : La douleur de l'unique, de l'une et du multiple

2 mai 2020
« Anatahan » fièvre (pour le titre français) ou saga (pour le titre original) ne déroge pas à la règle garantissant à qui lui obéit d'être le sujet d'une exception : tout film de Josef von Sternberg est un monde, moins soumis aux conventions de la mimesis qu'à la jungle des obsessions de son démiurge. Tout film est un monde dont la nature est une sur-nature en excès aux conventions réglées du réalisme mimétique. Tout film est un monde d'artifices dont la mise en forme propose cette étrange exploration destinant à rendre visible l'entrelacs obscur des fantasmes qui en irrigue le luxuriant déploiement démiurgique. « Anatahan » constitue pour la saga sternbergienne sa quintessence testamentaire et autiste, solitaire et onirique jusqu'à atteindre un degré sublime d'onanisme.
« Feuille de vie »(Barg-e djan), un film de Ebrahim Mokhtari
Rayon vert

« Feuille de vie » de Ebrahim Mokhtari : Le Cinéma, “Pourquoi tu te fais des films ?”

30 avril 2020
Avec « Feuille de vie », Ebrahim Mokhtari donne à voir la transposition cinématographique à la fois poétique et déroutante d’un corps-à-corps avec la vie et la mort. Cinéma et méta-cinéma s’entrecroisent sur plusieurs niveaux : il y a le film de Mokhtari, le documentaire de Mansoori et le making-off de Sahar, au début si anecdotique pour le récit mais qui se révèle être l’élément capital du dénouement.
Zélie Boulant-Lemesle dans Proxima d'Alice Winocour
Le Majeur en crise

« Proxima » de Alice Winocour : Enjoy the gravity

28 avril 2020
À la différence de ses homologues américains saturant l'espace de psycho-drames familialistes, Alice Winocour règle les questions de la pesanteur humaine sur terre : « Proxima » se donne d'abord comme le nom d'une station d'entraînement, ensuite comme une obsession pour les étoiles, enfin et surtout comme le lointain contenu dans ce qui nous est le plus proche.
Hiroko Ôshima et Claude Maki sur la plage dans A Scene at the sea
Rayon vert

« A Scene at the Sea » de Takeshi Kitano : Pas d'autre horizon que l'horizon (carré gris sur fond gris)

25 avril 2020
Troisième long-métrage de Takeshi Kitano, « A Scene at the Sea » qui prend place entre « Jugatsu » (1990) et « Sonatine » (1993) pourrait bien proposer en regard de toute l'œuvre, malgré le délitement dont témoignent ses derniers prolongements, l'épure précoce concentrant à l'essentiel la vérité du geste obsessionnel qui la caractérise.
Mei et Satsuki sur un arbre avec le chat-bus dans Mon voisin Totoro
Rayon vert

« Mon Voisin Totoro » de Hayao Miyazaki : Le regard qui donne la vie

20 avril 2020
« Mon Voisin Totoro » de Hayao Miyazaki est traversé par la question du passage entre les mondes. Jusqu’au bout, ou presque, l’hésitation se maintient quant à Totoro : est-il réel ou est-il un produit de l’imagination des petites filles ? Il ne sera pas question ici de résoudre cette problématique, mais de comprendre comment les deux mondes circulent à travers le regard des personnages.
Jeux de reflets dans Monsieur Klein de Joseph Losey
La Chambre Verte

Y a-t-il un Delon dans la salle ?

13 avril 2020
À son insu et de son propre fait, Alain Delon est devenu un mythe – pour certains intouchable, pour d’autres figé dans son aura de star. C’est oublier l’évidence première : Delon est avant tout un immense acteur, avec tout ce que cette plate formule suppose de capacité d’effacement derrière un rôle. « Monsieur Klein » de Joseph Losey (1976) en est la démonstration parfaite.
Zorica Nusheva dans Dieu existe, son nom est Petrunya de Teona Strugar Mitevska
Le Majeur en crise

« Dieu existe, son nom est Petrunya » de Teona Strugar Mitevska : Un dieu nu

11 avril 2020
« Dieu existe, son nom est Petrunya » n'est pas un film féministe et en lutte contre les sociétés traditionnelles. L'engagement de son personnage principal est tout autre, d'une radicalité sans limite : Petrunya est le visage nu, souvent muet, sur lequel s'épuisent quantité de thèses sur le monde, avec d'autant plus de haine et de hargne lorsque ceux qui les défendent y contemplent leur absence de nécessité.
N.J. (Wu Nien-jen) et son fils Yang-Yang (Jonathan Chang) chez McDonald's dans Yi Yi
Rayon vert

« Yi Yi » de Edward Yang : La grandeur des désillusionnés

7 avril 2020
Edward Yang construit dans « Yi Yi » un regard dépouillé d'illusions et en même temps conscient de leur pouvoir d'aliénation. Les vérités des personnages ne se transforment jamais en fictions fondatrices, réparatrices ou émancipatrices. C'est là toute la force du film : penser en-deça de ce monde d'illusions où on se réfugie pour ne pas avoir affaire à l'attente et à la déception.
La version animée de Luis Buñueldans Buñuel après l'âge d'or
Rayon vert

« Buñuel après l’âge d’or » de Salvador Simó : Palimpsestes et paradoxes

2 avril 2020
« Buñuel après l’âge d’or » de Salvador Simó s'impose comme une réflexion sur le pouvoir des images. Le film montre les coulisses du tournage de « Terre sans Pain » (1932) dont il révèle la mise en scène nécessaire à chacune de ses images, déconstruisant ainsi son caractère authentique de documentaire. Il raconte aussi la fascination du personnage de Buñuel pour le traitement violent infligé aux animaux, qu’il décide alors de filmer, quitte à prêter la main au destin pour que l’image soit encore plus puissante, jusqu’à mettre à mort l’animal lui-même.
Otis (Asa Butterfield) et Eric (Ncuti Gatwa) devant le lycée dans Sex Education
Rayon vert

« Sex Education » : Ouvrir les bonnes portes

25 mars 2020
Une des originalités de « Sex Education » consiste à utiliser les portes comme un motif esthétique récurrent. Les personnages les poussent avec la curiosité des premiers explorateurs, tantôt avec joie et désir, tantôt pour se rattraper et s'excuser, tantôt encore pour vérifier qu'un possible, aussi incertain soit-il, puisse se réaliser. Jusqu'à rencontrer l'épiphanie.
Glenn Close et Jeremy Irons à table dans Reversal of Fortune
Le Majeur en crise

« Le Mystère von Bülow » de Barbet Schroeder : Diamant noir

21 mars 2020
À partir d'un fait divers ayant défrayé la chronique judiciaire au mitan des années 1970-1980, « Le Mystère von Bülow » de Barbet Schroeder tient les deux grands versants du jeu social : le formalisme juridique, rappelant au droit que sa vérité tient des verdicts, c'est-à-dire moins de la vérité que d'un régime qui est celui de la véridicité ; le formalisme des rôles sociaux, qui sont des masques d'ambiguïté derrière lesquels il n'y a personne, sinon un sujet qui est toujours plus et moins que lui-même.
Jeanne (Noémie Merlant) sous le manège Jumbo dont elle est amoureuse
Rayon vert

« Jumbo » de Zoé Wittock : La prochaine terre natale

16 mars 2020
Avec « Jumbo », Zoé Wittock choisit de protéger le fantastique d'une existence poétique et mystérieuse, celle de Jeanne et son imaginaire peuplé de machines. Le film évite par là tout recours à la psychopathologie explicative. L'existence de Jeanne est ainsi tournée vers le futur et un monde où elle pourra vivre en harmonie autant avec sa famille que ses machines.
Le concept "Drunk Shakespeare"
Histoires de spectateurs

« Drunk Shakespeare » : Profession de foi du comédien ivre

12 mars 2020
Le concept de « Drunk Shakespeare », en plus de proposer l’expérience plaisante d’une parodie de « Macbeth » plus ou moins improvisée, raconte quelque chose de singulier sur le rapport entre le comédien, le spectateur et l’ivresse. Au théâtre du haut, sérieux, tragique et sobre, répondrait alors un théâtre du bas, parodique, improvisé et donc ivre.
Marina Otero et les négatifs de ses photos dans Histoire d'un regard
Rayon vert

« Histoire d'un regard » de Mariana Otero : Sept fois Gilles Caron

4 mars 2020
« Histoire d'un regard » est l'histoire de l'apprentissage d'un secret. Dans les photographies de Gilles Caron regardées par Mariana Otero se tissent à la fois le récit d'intimes nœuds affectifs et la fiction des nouages subjectifs de l'extimité. Il y a de la hantise qui trame le texte des subjectivités et le textile des images en relance la navette qui est celle du désir de poursuivre dans la suite du monde et l'aventure des regards, à la fois tissage et apprentissage.
Bing Bong et Joie dans Vice-versa (Inside Out)
Rayon vert

« Vice-versa » de Pete Docter : Bing Bong et les couleurs de l’oubli

29 février 2020
Bing Bong, l'éléphant qui incarne la figure chimérique de l'imagination enfantine, est le premier personnage de l'univers Pixar à être véritablement oublié. Par là, « Vice-versa » de Pete Docter traite d'une thématique qui traverse toute la filmographie du studio : la mémoire, mais aussi l’oubli du monde enfantin et le désenchantement qui l'accompagne.
Mark Ruffalo chez le fermier dans Dark Waters
Le Majeur en crise

« Dark Waters » de Todd Haynes : West Virginia Way

25 février 2020
« Dark Waters » de Todd Haynes suit le combat d'un avocat éclairé pataugeant dans les eaux noires des manipulations chimiques et juridiques de l'industrie DuPont. Sa seule chance : puiser dans l'intensité de ce qu'il reste des eaux claires et lumineuses du passé et de ceux qui luttent.
Bobi Jewell (Kathy Bates) en larmes dans les bras de son fils (Paul Walter Hauser) dans Richard Jewell
Le Majeur en crise

« Le cas Richard Jewell » de Clint Eastwood : L'anomalie héroïque

23 février 2020
Les héros paradoxaux d'un héroïsme désœuvré obsèdent toujours plus le cinéma de Clint Eastwood à l'âge de son crépuscule : Richard Jewell est en effet un héros possédé par cette mélancolie d'un héroïsme qui n'est plus qu'une possibilité à l'époque du tournant parodique des grandes institutions de la démocratie en Amérique, au point d'apparaître pour elles comme une anomalie à clouer au pilori.
Bleak Moments de Mike Leigh avec Anne Raitt et Sarah Stephenson
Rayon vert

« Bleak Moments » de Mike Leigh : Habiter le trouble

28 janvier 2020
Avec ce premier long-métrage de fiction paru sur les écrans en 1971, Mike Leigh met en scène les « bleak moments », ces moments troubles entre chien et loup, nichés et ensauvagés au cœur des rencontres, qui traverseront régulièrement son œuvre.
Thomas Gioria et Fantine Harduin en bateau dans Adoration
Rayon vert

« Adoration » de Fabrice du Welz : L'envol de l'amour sauvage

25 janvier 2020
Conte initiatique, « Adoration » de Fabrice du Welz est travaillé par la rencontre de deux histoires, celles de Paul et de Gloria, qui s'unissent par contamination et absorption, manipulation et résurrection. Une union qui tendra à l'élévation amoureuse, à l'image – sublimée à l'écran – de l'envol des grues cendrées.
Hodaka et Hina devant le soleil dans Les Enfants du temps de Makoto Shinkai
Rayon vert

« Les Enfants du temps » de Makoto Shinkai : Une île en plus pour l'archipel oublié

23 janvier 2020
Après le succès commercial historique de « Your Name. », Makoto Shinkai poursuit l'idée romantique de l'amour comme folie : « Les Enfants du temps », entre pompe et pop, aborde une adolescence entendue comme âge cosmique, radicalité, puissance insulaire de déstabilisation.
Clint Eastwood au cinéma dans La Mule
Rayon vert

Épiphanies 2019 : Tentative de ne pas faire un Top Annuel

5 janvier 2020
Les épiphanies sont pour nous autant d'occasions de ne pas faire de top cinéma 2019 : ni hiérarchie, ni jugement de goût, rien que le passage d'affects quelque part entre les écrans de cinéma et les pensées et les corps des spectateurs.
Marion Cotillard dans Inception
Le Majeur en crise

« Inception » de Christopher Nolan : Le Moulin à vent et la Poétique du rosebud

17 décembre 2019
Et si les totems d'« Inception » étaient d'abord des "rosebud" qui permettraient d'accéder au film en surface plutôt qu'en profondeur ? L’œuvre de Christopher Nolan pourrait ainsi se rattacher à une poétique du "rosebud" héritée de « Citizen Kane ».
La mort en ce jardin de Luis Buñuel
Le Majeur en crise

« La Mort en ce jardin » de Luis Buñuel : Civilisés, barbares, sauvages

5 décembre 2019
« La Mort en ce jardin », film mineur d'un auteur majeur, offre à quelques archétypes du cinéma de genre, tels que l’aventurier brutal et cynique, la femme-enfant vierge et innocente, une voie de sortie en forme souveraine de robinsonnade réinventée.
Paul Rudd et son double au laboratoire dans Living with Yourself
Le Majeur en crise

« Living With Yourself » : La danse du remariage

2 décembre 2019
La série Netflix « Living With Yourself », avec Paul Rudd, actualise les principes et la philosophie de la comédie de remariage de Stanley Cavell.
Dimanche des compagnies Focus et Chaliwaté
Le Majeur en crise

« Dimanche » : Statu quo et crise environnementale

21 novembre 2019
« Dimanche », une pièce de théâtre des compagnies Focus et Chaliwaté en tournée mondiale depuis novembre 2019, met en crise le statu quo de nos modes d'existence en situation de crise environnementale.
J'ai perdu mon corps de Jérémy Clapin
Le Majeur en crise

« J'ai perdu mon corps » de Jérémy Clapin : Une lecture chiromantique

14 novembre 2019
Variations sur la main de « J'ai perdu mon corps », tantôt animalité mobile et nomadique lancée dans des danses métamorphes, tantôt objet partiel redevenu le membre fantôme d'un organisme mutilé.
Jason Schwartzman à l'école dans Rushmore
Rayon vert

« Rushmore » de Wes Anderson : Réinventer l’espace pour reconstruire le collectif

10 novembre 2019
« Rushmore » est une nouvelle histoire de famille réinventée chère au cinéma de Wes Anderson. Le film raconte aussi cela d'un point de vue esthétique : reconstruire l’espace pour que la nouvelle grande famille puisse y habiter.
Pierfrancesco Favino dans Le Traître
Le Majeur en crise

« Le Traître » de Marco Bellocchio : Cosa Nostra, notre chose, votre faute, ma cause

6 novembre 2019
Retour sur les multiples facettes, mineures et majeures, de la trahison dans « Le Traître » et le cinéma de Marco Bellocchio.
Kun dans Miraï, ma petite sœur
La Chambre Verte

« Miraï, ma petite sœur » de Mamoru Hosoda : Un plan pour l’éternité

2 novembre 2019
Avec « Miraï, ma petite sœur », Mamoru Hosoda poursuit le travail entamé avec l'esthétique superflat lorsque le plan met à plat les chagrins narcissiques de l'enfance et la filiation généalogique.
Le pont de San Francisco de Vertigo - Sueurs froides
Histoires de spectateurs

L’ombre de Madeleine derrière le grillage : Sur les traces de « Vertigo » à San Francisco

15 octobre 2019
Vertigo à Fort Point, ou le récit vertigineux d'un voyageur cinéphile mis en garde par la Madeleine de Hitchcock.
Nikolaj Coster-Waldau et Carice van Houten dans Domino
Le Majeur en crise

« Domino » de Brian De Palma : Tomates pourries

12 octobre 2019
Film blessé, « Domino » de Brian De Palma ne manque pas de charrier une série d’effets pervers : critique d’une pornographie du temps présent.
Les Héros ne meurent jamais d'Aude Léa Rapin
FIFF

« Les Héros ne meurent jamais » de Aude Léa Rapin : Zoran est arrivé

5 octobre 2019
Critique et clinique, le film « Les Héros ne meurent jamais » d'Aude Léa Rapin s'offre comme la fiction cathartique d'un document traumatique sous l'horizon de la résurrection d'un défunt de la guerre de Bosnie-Herzégovine.
Sylvester Stallone en pleine action dans Rambo : Last Blood
La Chambre Verte

« Rambo : Last Blood » – La fin de l’homme qui ne voulait pas mourir

26 septembre 2019
Depuis le « Rambo : First Blood » sorti en 1982, au « Rambo : Last Blood » sorti en 2019, voici l'histoire de Sylvester Stallone, l'homme qui ne voulait pas mourir.
Montag et sa mystérieuse voisine dans Fahrenheit 451
Rayon vert

« Fahrenheit 451 » de François Truffaut : Un escalier vers le ciel étoilé

24 septembre 2019
Avec « Fahrenheit 451 », François Truffaut raconte l'histoire d'une « fuite vers soi-même » qui prend la forme d'une lutte invisible qu'un homme mène contre sa propre incapacité à laisser faner son regard et sa sensibilité.
Lisa Bowman et Larry Fessenden dans River of Grass
Le Majeur en crise

« River of Grass » de Kelly Reichardt : « Evergladed »

9 septembre 2019
Analyse de « River of Grass » de Kelly Reichardt : comme le remake minimaliste et désenchanté, drôle et inventif de toute une tradition cinématographique du road-movie criminel.
Gérard Depardieu et Michel Houellebecq en Thalasso
La Chambre Verte

« Thalasso » de Guillaume Nicloux : Dialectique de la résurrection des corps

5 septembre 2019
« Thalasso » de Guillaume Nicloux s'impose comme une réflexion sur le corps et la résurrection au cinéma à travers trois icônes : Michel Houellebecq, Gérard Depardieu et Sylvester Stallone.
Jeanne Balibar fume dans Barbara de Mathieu Amalric
La Chambre Verte

« Barbara » de Mathieu Amalric : le biopic à l’ère de sa reproductibilité technique

22 août 2019
Avec Barbara, Mathieu Amalric renverse le biopic majeur par une distanciation humoureuse et de nombreux voyages dans le temps.
La Chambre Verte

« Once Upon a Time... in Hollywood » : Le petit théâtre de Spectres de Quentin Tarantino

15 août 2019
Avec « Once Upon a Time... in Hollywood », Tarantino crée une sorte de petit théâtre de spectres qui invoque les esprits, fait déambuler les fantômes et finit par ressusciter les morts.
Une scène de pêche près du phare dans Herbes flottantes d'Ozu
Rayon vert

« Herbes flottantes » de Yasujirô Ozu : Le Phare et la Bouteille

12 août 2019
« Herbes flottante » raconte une triple disparition, celles de : l’autorité patriarcale d’un chef, la survie d’une mauvaise troupe de théâtre traditionnelle et la possibilité pour un homme de pouvoir se réconcilier avec son fils.
Bernhard Goetzke et Lil Dagover dans Les Trois lumières de Fritz Lang
Rayon vert

« Les Trois lumières » de Fritz Lang : La responsabilité d'avoir un destin (ni un drame, ni une fatalité)

13 juillet 2019
Entre archaïsme et modernité, allégorie surannée et dispositif meta moderne, « Les Trois lumières » du démiurge Fritz Lang met son héroïne à l’épreuve morale d’une conversion de la fatalité en destinée – amor fati.
Des animaux empaillés dans Animus Animalis de Aistė Žegulytė
BRIFF

« Animus Animalis » d'Aiste Zegulyte : Quand la Mort nous Regarde

1 juillet 2019
Avec « Animus Animalis », Aistė Žegulytė filme la mort qui regarde la vie à travers une position omnisciente qui pourrait être celle de la mort elle-même si celle-ci devait s'incarner sous une forme narrative.
Le Daim de Quentin Dupieux
Le Majeur en crise

« Le Daim » de Quentin Dupieux : L'Arc du délire (bandé par le délire de l'autre)

22 juin 2019
Monté sur une cinéphilie taxiderme nourrie de l'inerte, tout en raccords avec l’américanisation du monde comme réification, désertification et « californication », « Le Daim » de Quentin Dupieux s'ouvre à une rêverie mélancolique sur la possibilité du cinéma à l’heure très réelle de la « cinématographie générale ».
Le groupe Queen dans Bohemian Rhapsody de Bryan Singer
Le Majeur en crise

« Bohemian Rhapsody » de Bryan Singer : Les débordements du Biopic

20 juin 2019
Malgré les nombreux travers du biopic dans lesquels s'engouffre « Bohemian Rhapsody », le film de Bryan Singer, par éclats, se montre fidèle à l'esprit du mini opéra pop-rock créé par Queen : le chant de ceux qui débordent.
Gena Rowlands dans Faces de John Cassavetes
Rayon vert

« Faces » de John Cassavetes : Rire désespéré

15 juin 2019
Du rire et du désespoir dans « Faces » de John Cassavetes : analyse d'une séquence au cours de laquelle Jeannie essaye de suspendre, par le dialogue, les automatismes sociaux de Richard.