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Jérémy Quicke

Jérémy Quicke est un amateur d’errances dans les labyrinthes d’images et de mots depuis la découverte, adolescent, d’Hitchcock, d’Eastwood ou encore des frères Coen. Il tente, par l’écriture, de sauver quelque chose des vertiges rencontrés, et se plait à refaire le monde en refaisant les films.
Toute la bande lors d'un combat dans la rue dans Outsiders
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« Outsiders » de Francis Ford Coppola : L’or des visages

16 juin 2024
Les jeunes visages de Outsiders promettent de l’or. Entre les courses vaines face à la violence et la fixité illusoire face aux écrans, entre la lumière des couchers de soleil et les brûlures nées du courage, le visage de Johnny (Ralph Macchio) abrite peut-être le rayon doré secret du film.
Mike Faist, Zendaya, Josh O'Connor durant la scène d'amour à trois dans Challengers
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« Challengers » de Luca Guadagnino : Match amical, match inachevé

31 mai 2024
S’il ne tient pas ses promesses de match sulfureux entre tennis et désir, Challengers parvient sur le fil à s’échapper de sa mécanique programmée. En changeant sa manière de servir, le personnage de Patrick ouvre le film à d’autres possibles et fait surgir d’autres manières de jouer et de vivre.
Freddy couché dans l'herbe dans
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« La Vie de Jésus » de Bruno Dumont : Les bruits qui pleurent

4 mars 2024
Du vrombissement des mobylettes au silence devant le ciel, La vie de Jésus peut s’entendre comme un voyage à travers les bruits du monde. Ses personnages tentent de combler leur vide intérieur par le bruit des moteurs ou par la musique, vaines tentatives de domestiquer la violence en eux. C’est par l’acceptation du silence qu’une possibilité de salut peut survenir.
Tous les enfants du film I Wish : Nos vœux secrets
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« I Wish : Nos vœux secrets » de Hirokazu Kore-eda : Rencontre d’un TGV et d’un volcan

20 décembre 2023
Avec I Wish, Kore-eda propose un voyage à vitesse variable. Pour accompagner ses jeunes enfants qui traversent l’île de Kyushu, deux figures tutélaires semblent se détacher : le volcan et le TGV. Le véritable enjeu du voyage, dévoilé secrètement à son terme, se trouverait peut-être ailleurs, dans la rencontre intérieure entre ce qui bouge et ce qui ne bouge pas.
Griffin Dunne et Linda Fiorentino attachée dans After Hours
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« After Hours » de Martin Scorsese : Ulysse perd ses mots

16 octobre 2023
L’odyssée de Paul Hackett dans After Hours peut également se vivre comme celle d’un Ulysse raté perdant petit à petit le pouvoir de son langage. Il espérait séduire une jolie fille en jouant au beau parleur, mais ses mots de dragueur vont endormir les princesses et réveiller les monstres pour l’entrainer dans une virée nocturne entre l’absurde et le cauchemardesque, au bout de laquelle il restera sans voix.
Joel Edgerton sur le seuil de sa maison et son jardin dans Master Gardener
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« Master Gardener » de Paul Schrader : Les fleurs de la nuit

28 juin 2023
Si Master Gardener suit globalement le même sentier que bien d’autres récits de Paul Schrader, sa dernière partie propose une légère bifurcation par l’apparition d’une séquence inattendue faite de la nuit, d’une voiture et de fleurs. Pourvue de plusieurs niveaux d’interprétations, cette route nocturne permet enfin aux personnages schradériens de faire fleurir des images intérieures tournées vers la lumière et l’avenir.
Ben Affleck et Rachel McAdams dans À la merveille
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« À la merveille » de Terrence Malick : Carte de Tendre

7 juin 2023
Le langage Malickien tel qu’il a pris forme dans À la merveille pourrait exprimer un pari radical : tenter de donner corps à ce mouvement insaisissable et indicible de l’amour qui dépasse les êtres et peut les unir puis les séparer sans raison. Pour tenter d’y résister, les personnages cherchent à inscrire leur être dans le paysage, les mouvements de leur cœur dans ceux de la nature.
Itsasa Arana dans "Venez voir"
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« Venez voir » de Jonás Trueba : Match amical

17 mars 2023
À travers une scène de ping-pong improvisée a priori anecdotique, Jonás Trueba livre ce qui anime Venez voir et son cinéma : renoncer au désir de maitriser totalement sa vie, d’en comprendre une signification cachée absolue, de montrer au monde extérieur des signes de « réussite » matérielle ou familiale et déclarer forfait aux compétitions que le monde tente de nous imposer pour ne plus jouer que des matchs amicaux.
Le chat noir et l'épouvantail en feu dans A Short Story de Bi Gan
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« A Short Story » de Bi Gan : Le train du souvenir

19 janvier 2023
Dans A Short Story de Bi Gan, la chambre semble condamnée à l’oubli. Elle doit se mettre à bouger pour que le souvenir se réincarne. Le passé et le présent ne sont pas des entités figées mais des trains en aller-retour constant : le souvenir se retrouve à condition de se mettre en marche vers lui et de lui ouvrir la porte.
Noriko et son sourire, au centre de l'image et du film dans "ÉTé précoce
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« Été précoce » de Yasujirô Ozu : Là où le sourire demeure

21 novembre 2022
À travers le sourire de son héroïne Noriko, omniprésent tout le long d'Été précoce, Yasujirô Ozu capture comme à son habitude la vie et les sentiments d’une famille japonaise en proie aux mutations sociales de son époque. C'est ici dans une scène étonnante et touchante, lors de laquelle Noriko découvre malgré elle des sentiments enfouis, que le film et la vie de son personnage principal basculent, toujours sous le patronage de ce sourire obsédant.
Matthias (Marin Grigore) et son fils tirant sur un ours dans le bois dans R.M.N.
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« R.M.N. » de Cristian Mungiu : La valse inachevée

2 novembre 2022
Dans R.M.N., la musique, pourtant sans cesse avortée, devient le seul moyen de dépasser les barrières du langage, de rêver à un monde où les individus se détachent de la haine et de la violence en parvenant enfin à s'accorder. Inspiré par In The Mood For Love de Wong Kar-wai, auquel R.M.N. répond en miroir, Cristian Mungiu filme un amour platonique qui ne se concrétise jamais, Mathias observant la maison comme un spectateur-voyeur devant une fenêtre-écran : un spectateur qui fantasmerait de vivre une grande histoire d’amour qui va à l'encontre de ses "principes", comme celle des personnages de Tony Leung et Maggie Cheung.
Kim Min-hee et Isabelle Huppert discutent sur la plage dans La Caméra de Claire
Rayon vert

« La Caméra de Claire » d’Hong Sang-soo : Voir double

18 septembre 2022
Regarder à nouveau et très lentement : cette maxime invite à lire La Caméra de Claire sous le prisme de la répétition et du redoublement. C’est par ce motif que son héroïne, Manhee (Kim Min-hee), semble acquérir un nouveau regard sur elle-même et sur ce qui l’entoure. C'est ainsi que chez Hong Sang-soo, les images peuvent réconcilier avec la vie.
River Phoenix dans A bout de course
Rayon vert

« À bout de course » de Sidney Lumet : L’art de la fugue

2 août 2022
Il y a dans À bout de course de Sidney Lumet une tension entre mouvement et fixité. Cette dualité traduit celle qui se trouve au cœur du récit, confrontant une famille vivant dans la clandestinité, constamment en fuite et donc en mouvement, et l’éveil du désir chez leur jeune fils de s’épanouir de manière plus conforme et sédentarisée.
Michelle Yeoh utilisant ses pouvoirs dans Everything Everywhere All At Once
Le Majeur en crise

« Everything Everywhere All At Once » : Se laisser toucher par les doigts hot dog

2 juin 2022
Everything Everywhere All At Once remplit à première vue toutes les cases d'un divertissement au rythme effréné jouant avec les codes du film d’action. Dans ce type de film, faire advenir une véritable émotion se révèle assez difficile, tout étant directement désamorcé par l’aspect parodique et le second degré omniprésent. Le film de Daniel Kwan et Daniel Scheinert s’essaie pourtant à l’exercice d’une manière inattendue, en retournant l’une de ses séquences clés contre elle-même ; comme si le film faisait le pari de pouvoir inverser un instant les registres, du potache à l’émotion, par la seule force de ses propres images.
Gene Tierney et George Sanders dans The Ghost and Mrs. Muir
Rayon vert

« The Ghost and Mrs. Muir » de Joseph L. Mankiewicz : Une aventure du regard

9 avril 2022
The Ghost and Mrs. Muir de Joseph L. Mankiewicz tisse avec une grande puissance évocatrice des passages entre plusieurs mondes : rêve et réalité, vie et mort, pesanteur terrestre et éclat des vagues. Mais quel est le moment où le récit bascule et pénètre l’autre monde ? La réponse se trouve peut-être au bout d’un travelling.
Timothy Treadwell près d'un ours dans Grizzly Man
Rayon vert

« Grizzly Man » de Werner Herzog : Toucher la distance entre caresse et griffe

16 mars 2022
Grizzly Man de Werner Herzog raconte le rêve de Timothy Treadwell d'abolir les différentes frontières qui séparent l'homme de l'animal. Treadwell ne cesse de travailler à réduire cette distance, qui s’incarne de façon très singulière dans la question du toucher. Parvenir à toucher, voire caresser la peau d’un grizzli sauvage devient sa quête ultime, la manière d’abolir enfin toutes ces frontières.
Rayon vert

« La Dernière Piste » de Kelly Reichardt : Les voix oubliées du western

15 octobre 2021
Dans La Dernière Piste, l’Ouest mythique existe d'abord par la voix éloquente de Meek, guidant en vain trois familles dans l’Oregon le jour, conteur d’exploits probablement faux ou mythifiés la nuit. Face à cette parole hégémonique du trappeur qui a façonné la légende, Kelly Reichardt propose un contrepoint en plusieurs voix oubliées dans le grand récit du Far West : celles des femmes, de l’Indien et de la terre. Surtout, La Dernière Piste est un film qui se tait, la meilleure réponse à Meek restant le silence.
Le candyman dans le mirroir dans Candyman
Histoires de spectateurs

« Candyman » de Bernard Rose : Le spectateur et le monstre face au miroir

29 août 2021
Si Candyman peut prétendre au statut de mythe contemporain, il reste intéressant d’interroger encore ces images, au-delà du discours bien connu de ce film indépendant devenu culte, conjuguant film d’horreur et métaphore des souffrances de la communauté afro-américaine. En retournant devant le miroir pour invoquer son souvenir, un autre chemin apparait : celui de la mise en abyme de notre statut de spectateur face au cinéma fantastique et d’horreur et, surtout, face à la force effrayante de nos croyances. De quoi cet autre Candyman est-il le nom ?
Jackie Chan dans la scène d'ouverture de Police Story
La Chambre Verte

« Police Story » : Jackie Chan face à la douleur

25 juin 2021
La douleur fait partie intégrante de la mythologie créée par Jackie Chan : il réalise ses cascades lui-même et se blesse régulièrement durant ce processus. Dans ce contexte, Police Story tient toutes ses promesses de spectacle mais le héros ne subira pas tout à fait ses douleurs de la manière attendue. Pour une fois, ses blessures ne se referment pas totalement, et ses plaies laissées ouvertes posent des questionnements stimulants.
Mati Diop et Alex Descas dans 35 rhums
Rayon vert

« 35 Rhums » de Claire Denis : Musique du déraillement

29 avril 2021
Dans « 35 Rhums », le mouvement existe d’abord par lui-même, il précède sa caractérisation, son origine et sa destination, bref : il précède son sens. Les personnages de Claire Denis naissent au spectateur à l’intérieur de ces mouvements pendant de longues minutes, avant que le récit ne donne quelques (incomplètes) explications sur leur identité et leurs relations.
Dick Johnson mis en scène dans une fausse mort dans Dick Johnson is Dead
Critique

« Dick Johnson is Dead » de Kirsten Johnson : Quand les images ressuscitent

26 février 2021
« Dick Johnson is Dead » (disponible sur Netflix) met en scène une série de morts imaginaires de Dick Johnson tout en révélant constamment ses artifices. Derrière cet aspect ludique, les images témoignent plus que jamais de leur capacité à transformer un individu quelconque en un personnage de cinéma doté d'une certaine forme d'immortalité. Mais cette tentative a aussi ses limites et, dans le cadre d'un film documentaire, pose des questions sur la place du réel dans un film qui ne cesse de vouloir le contourner.
Benoît Poelvoorde avec son pistolet dans C'est arrivé près de chez vous
Le Majeur en crise

« C’est arrivé près de chez vous » : Le Verbe tueur

22 septembre 2020
« C’est arrivé près de chez vous » repose sur une confiance absolue dans le pouvoir des mots qui font de Ben (Benoît Poelvoorde) un démiurge. Dans ce monde de création et d'éloquence, un cocktail peut tout à fait se substituer à un être humain. Cette maîtrise buttera cependant sur ses propres limites, et le film finira par condamner les personnages, mais toujours par les mots, qui perdent alors leurs pouvoirs.
Les trois acteurs pris au piège dans la prison dans Assaut
Rayon vert

« Assaut » de John Carpenter : Quand le mal sort du flou

18 mai 2020
Analyse d'une séquence de « Assaut » de John Carpenter où l'ouverture d'une Boite de Pandore — semblable à celles qu'on trouve dans « Mulholland Drive » de David Lynch ou « Belle de jour » de Luis Buñuel — libère définitivement les forces du mal. Le lieutenant Bishop prend ainsi conscience de leur existence, non pas seulement dans le monde et au cœur de son commissariat, mais aussi en lui-même.
Mei et Satsuki sur un arbre avec le chat-bus dans Mon voisin Totoro
Rayon vert

« Mon Voisin Totoro » de Hayao Miyazaki : Le regard qui donne la vie

20 avril 2020
« Mon Voisin Totoro » de Hayao Miyazaki est traversé par la question du passage entre les mondes. Jusqu’au bout, ou presque, l’hésitation se maintient quant à Totoro : est-il réel ou est-il un produit de l’imagination des petites filles ? Il ne sera pas question ici de résoudre cette problématique, mais de comprendre comment les deux mondes circulent à travers le regard des personnages.
La version animée de Luis Buñueldans Buñuel après l'âge d'or
Rayon vert

« Buñuel après l’âge d’or » de Salvador Simó : Palimpsestes et paradoxes

2 avril 2020
« Buñuel après l’âge d’or » de Salvador Simó s'impose comme une réflexion sur le pouvoir des images. Le film montre les coulisses du tournage de « Terre sans Pain » (1932) dont il révèle la mise en scène nécessaire à chacune de ses images, déconstruisant ainsi son caractère authentique de documentaire. Il raconte aussi la fascination du personnage de Buñuel pour le traitement violent infligé aux animaux, qu’il décide alors de filmer, quitte à prêter la main au destin pour que l’image soit encore plus puissante, jusqu’à mettre à mort l’animal lui-même.
Le concept "Drunk Shakespeare"
Histoires de spectateurs

« Drunk Shakespeare » : Profession de foi du comédien ivre

12 mars 2020
Le concept de « Drunk Shakespeare », en plus de proposer l’expérience plaisante d’une parodie de « Macbeth » plus ou moins improvisée, raconte quelque chose de singulier sur le rapport entre le comédien, le spectateur et l’ivresse. Au théâtre du haut, sérieux, tragique et sobre, répondrait alors un théâtre du bas, parodique, improvisé et donc ivre.
Bing Bong et Joie dans Vice-versa (Inside Out)
Rayon vert

« Vice-versa » de Pete Docter : Bing Bong et les couleurs de l’oubli

29 février 2020
Bing Bong, l'éléphant qui incarne la figure chimérique de l'imagination enfantine, est le premier personnage de l'univers Pixar à être véritablement oublié. Par là, « Vice-versa » de Pete Docter traite d'une thématique qui traverse toute la filmographie du studio : la mémoire, mais aussi l’oubli du monde enfantin et le désenchantement qui l'accompagne.
Jason Schwartzman à l'école dans Rushmore
Rayon vert

« Rushmore » de Wes Anderson : Réinventer l’espace pour reconstruire le collectif

10 novembre 2019
« Rushmore » est une nouvelle histoire de famille réinventée chère au cinéma de Wes Anderson. Le film raconte aussi cela d'un point de vue esthétique : reconstruire l’espace pour que la nouvelle grande famille puisse y habiter.
Le pont de San Francisco de Vertigo - Sueurs froides
Histoires de spectateurs

L’ombre de Madeleine derrière le grillage : Sur les traces de « Vertigo » à San Francisco

15 octobre 2019
Vertigo à Fort Point, ou le récit vertigineux d'un voyageur cinéphile mis en garde par la Madeleine de Hitchcock.
Christian Bale dans Batman Begins
Le Majeur en crise

« Batman Begins » de Christopher Nolan : Le Masque aux deux Visages

10 mai 2019
Dans le monde réaliste et théâtral de « Batman Begins » de Christopher Nolan, le vrai visage serait celui de Batman et le masque serait Bruce Wayne. Comme pour signifier que tout le monde peut être Batman.
BIFFF

BIFFF 2019 : Des baisers au goût maléfique

27 avril 2019
Retour sur la 37ème édition du BIFFF (Festival du Film Fantastique de Bruxelles 2019) à travers la thématique du baiser maléfique.
The Immigrant (Film, 2013)
Rayon vert

« The Immigrant » de James Gray : Faire parler le Cœur

18 mars 2019
« The Immigrant » prête l’oreille à de nombreuses questions de langage. Les différentes langues parlées et la manière dont les personnages s’expriment sont autant d’éléments moteurs d'un récit où les personnages tentent de s’affranchir de leur milieu comme de leurs démons intérieurs, en posant des mots sur leurs plaies.
Les méchants dans Dark Crystal
Rayon vert

« Dark Crystal » : Les Marionnettes et le Pouvoir des Corps

5 février 2019
Entièrement réalisé avec des marionnettes, « Dark Crystal » est pourtant profondément habité par des questions de corps. Comme si l’absence d’être humain et de corps en chair et en os était l’occasion idéale pour questionner les limites et les pouvoirs des yeux, des mains ou encore des voix.
Adam Driver et Jonathan Pryce dans l'homme qui tua Don Quichotte par Diego Lopez Calvin
Critique

« L'Homme qui tua Don Quichotte » : l'imagination est morte, vive l'imagination !

21 juillet 2018
Avec "L'Homme qui tua Don Quichotte", Terry Gilliam invoque les figures immortelles de Don Quichotte et de Sancho Panza pour questionner la frontière entre le réel et l'imaginaire, la raison et la folie, la réalité et la fiction : si Don Quichotte et Sancho sont éternels, c'est peut-être parce qu'ils existent à l'intérieur de chacun de nous.
Ansel Elgort et ses écouteurs dans Baby Driver
Rayon vert

Ce que racontent les oreillettes : « Baby Driver » et « Les Gardiens de la Galaxie»

21 mai 2018
Que peuvent donc nous apprendre les oreillettes du walkman de Peter Quill et de l'Ipod de Baby ? Analyse croisée de la musique des Gardiens de la Galaxie, réalisé par James Dunn en 2014, et de Baby Driver, réalisé par Edgar Wright en 2017.
Grave de Julia Ducournau
BIFFF

La Salle, l'horreur et les émotions : Interview avec Julia Ducournau

20 avril 2018
Expérience de la salle de cinéma, horreur et émotions. Julia Ducournau revient avec nous sur tout ce qui agite le spectateur : « Admettre avoir peur devant l'autre, c’est accepter de se rendre vulnérable, et c’est ce qui peut créer une complicité. C’est pour cela que j’adore les films d’horreur. »
La famille dans Survival Family
BIFFF

« Survival Family » : À l'aveugle sur la route de la survie

11 avril 2018
Revisite habile et drôle du thème de la route peuplant les récits post-apocalyptiques, Survival Family prend à contre-pied les codes du genre. Le héros est une famille tokyoïte ordinaire, le transport se fait à pied ou à vélo, et le principal obstacle est un tunnel non éclairé.
L'insulte de Ziad Doueiri
Rayon vert

« L'insulte » de Ziad Doueiri : Le Flashback en procès

10 mars 2018
À partir d’une simple injure dans une rue de Beyrouth de nos jours, « L’Insulte » de Ziad Doueiri explore le passage d’un conflit entre deux hommes à celui d’un pays tout entier, un conflit du présent qui voit également se rouvrir les plaies du passé.
Noah Jupe et Matt Damon à table dans Suburbicon de Georges Clooney
Le Majeur en crise

« Bienvenue à Suburbicon » de George Clooney : Le Poids du Regard

6 décembre 2017
Analyse du regard dans « Bienvenue à Suburbicon », le sixième long métrage de George Clooney : des voisins voyeuristes à l'enfant observant les monstres du monde adulte.
L'épreuve de force : Clint et les voitures
Rayon vert

« L'Épreuve de force » de Clint Eastwood : La meilleure façon de conduire

4 novembre 2017
Depuis la Ford Galaxie 500 de l’inspecteur Harry Callahan jusqu’à la Gran Torino de Walt Kowalski, en passant par L'Épreuve de force, nombreuses sont les images de routes avec Clint Eastwood au volant. Histoire d'un lonesome driver : « Enjoy it while it last ».
La mise en scène du Meurtre dans Detroit de Bigelow
Critique

« Detroit » de Kathryn Bigelow : mettre le meurtre en scène

26 octobre 2017
Dans Detroit, les images de violence et de meurtre ne servent pas uniquement le spectacle. Elles interpellent également le spectateur par la mise en abyme, racontent une progression vers l’horreur, témoignent d'un monde où le pouvoir se construit par la mise en scène de la violence.
Jean-Louis Trintignant dans Happy End
Critique

Michael Haneke : Variations sur l'enfermement

10 octobre 2017
Depuis l’appartement du final du Septième continent jusqu’à celui d’Amour, en passant par la maison de campagne où est séquestrée la famille de Funny Games, Michael Haneke travaille à l'enfermement de ses personnages. Happy End, malgré son titre, ne déroge pas à la règle : Analyse.
Celia Johnson et Trevor Howard dans Brief Encounter, un film de David Lean
Rayon vert

« Brève Rencontre » de David Lean : Entre le Bruit et la Musique

14 mai 2017
Sorti en 1945, « Brève rencontre » de David Lean raconte une histoire d’amour passionnel et interdit entre deux êtres à la vie bien rangée, Laura et le docteur Alec, en travaillant de manière originale sur le son : bruit ou musique, incarné ou non, le son constitue un langage à part entière.
Un écran dans Premier Contact de Denis Villeneuve
Rayon vert

« Premier Contact » de Denis Villeneuve : Les Extraterrestres, les Écrans et Nous

1 mars 2017
Télévisions, ordinateurs, tablettes, sans oublier ce qui sépare les heptapodes et les humains à l’intérieur du vaisseau : « Premier Contact » est parsemé d’écrans. Et si le réalisateur proposait, derrière la rencontre entre humains et extraterrestres, une mise en abyme du spectateur de cinéma ?
Rayon vert

« Anomalisa » & « Her » : Le chant des sirènes contemporaines

23 septembre 2016
Il arrive régulièrement que des œuvres empruntent des chemins inédits pour nous parler d’amour autrement. C’est le cas de « Her » (2013) et de « Anomalisa » (2016) qui rejouent, à leur manière, l’appel des sirènes de l’Odyssée.