Sur fond de choc civilisationnel, après avoir démonté les fous de Dieu de la République islamiste d'Iran à coup de farce hollywoodienne vantant les mérites de l’héroïsme cool de l'empire démocratique dans Argo, Ben Affleck continue son travail d'homme de main du rêve américain. Dans son dernier film, il réalise une pub sur un coup de pub, ou comment Nike l'outsider du début des années 80 a fait d'un pas sept lieues en chaussant le pied de l'agile Air Jordan. Air possédait pourtant un potentiel autocritique comme la possibilité d'une charge subversive. Las, il opte pour la success story du capitalisme décontracté, les deux mains sur la galette de son panier, non pas une balle ronde en pleine tête du système.