Dans Ce que cette nature te dit, Hong Sang-soo prend à rebours son utilisation coutumière de l'alcool comme révélateur pour ses personnages, et se range du côté des petits maîtres de la distance - Thomas Vinterberg en tête - pour se contenter d'en exposer les méfaits. Donnant une illustration parfaite de l'expression « avoir l’alcool mauvais », le film revêt au final l'habillage d'un jeu de massacre en terrain miné et en vase clos, à peine éclairci par une très courte et obscure scène d'épiphanie nocturne.
