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Tang Wei et Go Kyung-Pyo durant un interrogatoire policier dans Decision to Leave
Rayon vert

« Decision to Leave » de Park Chan-wook : Fragment d'un discours amoureux

David Fonseca
Comment penser l'impensable, la naissance d'un sentiment amoureux, le désir qui vient ? Par quel génie s'approcher de l'instant de grâce ? En se rapprochant au plus près de deux êtres, comme le fait Park Chan-wook dans Decision to Leave, en les filmant à la façon dont le papillon se rapprocherait de la flamme au risque de la brûlure.
David Fonseca

« Decision to Leave », un film de Park Chan-wook (2022)

Connaître la flamme. La flamme du désir. Pour l'approcher, il faudrait joindre à la sensation existentielle la brûlure. Le papillon ne peut ainsi que s'approcher de la flamme, au plus près frôler sa chaleur brûlante et, littéralement, jouer avec le feu. Mais si avide de la connaître encore mieux, il viendrait impunément à pénétrer dans la flamme elle-même. Que restera-t-il de lui, sinon une pincée de cendres ? Connaître la flamme du dehors en ignorant sa chaleur, ou bien connaître la flamme elle-même en se consumant en elle, savoir sans plus être ou être sans savoir, tel est le dilemme posé à ses deux personnages principaux par le dernier film de Park Chan-wook, Decision to Leave, une manière d'enquêter sur le sentiment amoureux.

Comment en parler, dès lors, sans s'exposer soi ? Car il y a des films qui (me) débordent. Qui harasse toute forme d'analyse. Il ne faut pourtant pas en prendre prétexte pour reculer devant l'obstacle, essayer malgré tout de tenir la route de ce naufrage. Se savoir empêché mais y aller malgré tout. Sans compter que les hauteurs de Decision to Leave ne sont pas surplombantes. Le film s'ouvre sans doute par un saut dans le vide. Celui d'un homme victime d'une chute suspecte depuis une célèbre montagne sud-coréenne. L'enquêteur Hae-joon (Park Hae-il) devra l'élucider. Suicide ou meurtre, il soupçonne d'emblée Sore (Tang Wei), la femme du défunt mari, tout en éprouvant pour elle de l'attirance. Decision to Leave se ferme cependant par un ensablement en forme de suicide de Sore, la principale suspecte.

Ouverture par les sommets, fermeture par la racine, le film serait-il construit sur une opposition qui se résoudrait en fin de parcours criminalo-amoureux ? Fausse piste, Decision to Leave étant élaboré à partir d'une trompeuse asymétrie entre le haut et le bas. Qu'il s'agisse d'un saut dans le vide (celui du défunt mari) ou d'un saut en terre (celui de la suspecte qui s'enterre), il s'agira toujours d'une chute : une ligne conduit ainsi à l'écroulement du début, une autre diffère l'abîme par lequel se terminera Decision to Leave. Un « effondrement », ce leitmotiv de Sore se trouve précisément au cœur de la mise en scène.

Dans Decision to Leave, dans cette décision de tout quitter, avant de tout quitter, il sera toujours question d'une distance impossible à combler : une attente, un écart, un fossé (dans lequel termine Sore sur cette plage comme la fosse d'une piscine au fond de laquelle aboutit son second mari, tué tout autant par Sore). Attente/écart/fossé entre la vérité et le mensonge (qui a tué qui ? Comment? Pourquoi?), fossé entre les personnages, entre leurs sentiments, entre les faits et leurs réminiscences : un intervalle, une variation, un décalage, ce sont autant de motifs spatiaux et temporels pour lesquels opte Park Chan-wook pour exprimer l'un des thèmes du film sur lequel il faut sans doute s'attarder, celui du désir, afin de questionner le sentiment amoureux.

Il faut le dire sans doute trop rapidement : si Psychose et Peeping Tom rompaient avec l'horreur et le fantastique traditionnels en s'ancrant dans le réel, Decision to Leave déplace le genre du polar en le romantisant au possible, provoquant une sorte de rencontre improbable entre Hitchcok/Powell et In The Mood For Love de Wong Kar-wai. Ce qui n'est, au fond, que l'expression d'un désir de cinéma comme un examen de celui des inclinations de ses personnages l'un envers l'autre. Decision to Leave est ainsi une enquête qui devient la tentative d'élucidation de meurtres autant que d'un sentiment, celui du désir de Hae-joon pour Soro et réciproquement. Mais comment filmer ce désir quand le désir est précisément démuni d'assise et de substance ?

Tang Wei et Go Kyung-Pyo dans la rue dans Decision to Leave
© Cinéart

Decision to Leave a été récompensé par la mise en scène, lors du dernier festival de Cannes. Or, si le film regorge de trouvailles sur ce plan, certains (chez Critikat, notamment) ont pu reprocher au film de ne pas les connecter entre elles, produisant un effet artificiel. C'est qu'il est sans cesse question d'attente, d'écartement dans le film (entre le meurtre et sa résolution, entre Sore et Hae-joon), ce que Park Chan-wook tente de résorber pratiquement dans chaque plan. Précisément, par des moyens spécifiquement cinématographiques, de la mise en scène au montage, Park Chan-wook procède par collusion de tout ce qui sépare les personnages comme les faits entre eux. Il réduit le temps, l'espace, l'action, qui sont nécessairement diffractés dans Decision to Leave, mais non pas en les accélérant, comme dans certains de ses précédents films, Mademoiselle, Old Boy... mais en les décélérant au possible afin de les comprimer en une seule unité, créant une atmosphère particulière, comme s'il s'agissait de demeurer impossiblement sur la pointe d'un désir naissant.

Ce choix de réalisation démonte la structure ternaire de l'unité de temps, de lieu et d'action, chacun s'entrechoquant jusqu'à se dissoudre, une manière habile de mêler le montage du dyptique Chungking Express et Les Anges déchus de Wong Kar-wai aux préoccupations hitchcockiennes de l'obsession. Mais un Wong Kar-wai singulier, qui ne déconstruirait plus simplement le récit en l'éparpillant, mais le diffracterait en le confondant. Chaque scène devient, en effet, l'occasion de l'élucidation des questions que l'enquêteur se pose, par une séquence d'exposition où les acteurs du drame sont présents autant que Hae-joon, comme si se déroulait in vivo chaque étape des crimes commis autant que les moments intimes de confessions amoureuses de chacun. Une façon de fixer les souvenirs comme les faits dans la rétine de Hae-joon, qui souffre de sécheresse olfactive autant que de problèmes respiratoires l'empêchant de dormir, une manière pour Sore de ne plus les effacer de sa mémoire en les enregistrant sur téléphone. C'est que mus par leur désir, Hae-Joon et Soro sont des êtres de biais, dont l'amour ne peut être qu'entravé. Mais comment ne pas jouer à l'impossible lorsque le désir point ?

Il faut y revenir, car l'origine étymologique du terme « désir », assez curieuse, est pourtant très éclairante pour approcher Decision to Leave. Les termes latins considerare et desiderare (désir est issu de ce dernier) dérivent de la langue des augures puisque sidus (sideris) désigne un astre. Considerare, c'est dès lors contempler un astre (chu, « effondré » pour Hae-joon). Desiderare, c'est regretter son absence. Le désir, au sens étymologique, comme sans doute pour Park Chan-wook, est ainsi le regret d'un astre disparu. C'est la nostalgie d'une étoile. Et Sore aura beau s'efforcer de descendre de la montagne depuis laquelle elle se trouvait pour finir en terre/en mer, ensablée par la marée qui vient, elle demeurera sans cesse à distance, comme ces étoiles qui brillent au firmament, mais dont la lumière, en raison de leur éloignement, ne parviendra jamais autrement que différée dans le temps.

Sore n'est cependant pas n'importe quel type d'étoile. Elle est une étoile tellement massive qu'elle finira par s'effondrer sur elle-même en fin de film, ce à quoi assistera, impuissant, Hae-joon : elle rentrera en elle-même, pour s'abolir tout à fait, s'anéantir en paix. Sore est une sorte de trou noir. Elle est cet « effondrement » dont elle parle secrètement en permanence. C'est en elle que s'absorbent, à son contact, pour l'enquêteur Hae-joon, dans chaque scène, et le temps, et l'espace, et l'action. Elle devient la scène où le drame du désir se déroule continûment, par sa puissance d'attraction. En elle, l’ambiguïté du désir se révèle. Dans le même temps, dire que ce désir, dans Decision to Leave, est tout proche du regret et de la nostalgie au sens de la perdition, c'est reconnaître que ce désir n'est pas seulement négatif, ni défaut ni privation. Il est le pressentiment, chez Soro comme Hae-joon, que l'autre pourrait peut-être combler leur attente. Mais comment satisfaire un tel sentiment ?

Decision to Leave montre combien le désir doit être distingué de la demande comme du besoin. Lacan rapporte que le besoin porte toujours sur un objet quand la demande s'adresse à l'autre, ce qui rapprocherait la demande (d'amour) de Hae-joon comme de Soro du désir : « Le désir s'ébauche dans la marge où la demande se déchire du besoin ». Mais chez Park Chan-wook, le désir de Soro pour Hae-joon et inversement déborde la simple demande. La négativité de leur désir (leur désir supposera toujours le manque de ce qui est désiré) s'exprime certes dans une demande incessante (puisqu'ils demandent ce qu'ils n'ont pas/ce qu'ils n'auront jamais : être ensemble) mais, contrairement à la demande, le désir peut aussi impliquer la haine de l'Autre, cet Autre étant médiatisé par la figure des deux maris de Soro, de la femme de Hae-joon dans Decision to Leave, ces Autres pouvant s'opposer à leur désir, le réprimer, en lui faisant barrage, consciemment ou inconsciemment. De plus, la demande est toujours plus précise que le désir. La demande s'adresse à quelqu'un. Elle est inquisitrice par le jeu des questions que pose Hae-joon à Soro, le personnage de l'enquêteur symbolisant à l'extrême cette incarnation de la demande. Mais le désir de Hae-joon comme de Soro est d'une autre qualité. Il est de son essence de n'être jamais satisfait, de réclamer toujours autre chose, d'ignorer, au fond, ce qu'il souhaite comme Hae-joon est déchiré en permanence entre confondre la suspecte et l'innocenter au risque de falsifier des preuves. Lacan parle ainsi de ces trois « figures du rien qui font le fond de la demande d'amour, de la haine qui va nier l'être de l'Autre, et de l'indicible de ce qui s'ignore dans sa requête. »

Tang Wei et Go Kyung-Pyo dans la rue en filature dans Decision to Leave
© Cinéart

Est ainsi finalement le désir de Hae-joon et Soro. En horde et sans forme. Ainsi que de très vieilles faims aperçues dans le ciel comme des navires qui n'existent pas, ces nuages qui défilent, dont parle cette vieille chanson dans Decision to Leave, c'est un abîme (la montagne/la piscine/le trou dans le sable). Voici donc les distances sévères, le monde qui séparera toujours Hae-joon de Soro. En retardant au possible cet amour naissant dans sa réalisation, Park Chan-Wook offre le nuage du début, ce nuage à l'ombre duquel il aurait fallu demeurer pour eux, comme cette ritournelle ne cesse de le répéter le long du film. Mais il n'y a point de chanson par où Hae-joon et Soro puissent éterniser leur désir en l'incarnant. Le désir n'est pas localisable. Il n'a pas de temps ni de lieu. Decision to Leave oppose ainsi aux points de vue de l’achèvement (qui est l'objet même de l'enquête policière) la remarque insistante, par le jeu de la réalisation, selon laquelle Hae-joon et Soro se tiendront toujours, à tout moment de cette investigation, « quelque part dans l’inachevé » (Jankélévitch) autant que dans l'impalpable : un sentiment, c'est-à-dire ce qui est vie, ce qui est sang, qui circule imperturbablement. Qui pousse plus loin dans le visage de Hae-joon, une poussière dans l’œil qui sert les branches de son cœur. Poussière qu'il s'efforce sans cesse de chasser, qui retombera imperturbablement. C'est que nul ne peut compter la poussière. Ce désir qui leur est commun est donc un mouvement vers l'absence. Ainsi parle leur désir. Qui parlera au vide bouche à bouche lors de ce seul baiser échangé une nuit. Car ce que dit ce désir de dos est perdu. Ce que dit sa face ne sera jamais divulgué, fût-il enregistré sur un téléphone, ces aveux du meurtre, ces confessions sur leurs sentiments réciproques.

Que restait-il à faire, dès lors ? À s'enterrer pour Soro. Par ce geste accompli, nul ne saurait dire si sa mort y gagnera quelques hectares d'une terre infertile. Mais le feu de son désir était bien trop intense. Il ne pouvait qu'engloutir celle qui s'ouvre à de pareilles étendues. Soro disparaît ainsi dans les sables. Sous la mer qui monte. Comme une liberté qui souffle. Un amour grandit dans la nature de la matière où elle ira désormais. Soro ou comment un miracle vient s'échouer dans un trou. Clos qui ne restituera rien. Abri plus secret qu'un labyrinthe. Dans chaque grain de ce silice, une particule de silence. La peau bleue du silence qui recommencera la mer où s'aboutit Decision to Leave. Soro ensablé, demeurera l’œil de cette mer plus vaste d'être désormais sans paupières, un désir infini.

Est ainsi ce qui s'abandonne, à la fin de Decision to Leave. Une foudre juste amarrant les eaux, les sables, avec sa douleur. Où trembleront l'inerte, avec ses lois : rayons fossiles de Soro qui n'auront plus de langue, à qui l'on aura arraché la lumière des mains. Hae-joon, pour sa part, à la recherche désespérée de cette luminescence. Car qui s'inquiétera des pas soustraits de Soro ? De sa voix engloutie ? Quelqu'un répondra pour elle. Hae-joon. Qui atteint ainsi l'extrême pointe du pays, de son pays, fugitif dorénavant dans son existence, exilé par cette mort qu'il aurait souhaité provisoire. Les étoiles s'éteignent-elles, fussent-elles englouties ? Sous le sable, c'est peut-être la vérité qui se soustrait. L'envers de cette parole qui laissera filtrer la part la plus infime de l'absence. Il faudra, pour Hae-joon, céder de toutes ses forces à l'exigence de ce vide, à l'ardeur secrète de la mort qui parachève les doutes, le jour prenant acte de son déclin avec la disparition de Soro.

Ce que montre finalement Decision to Leave ? À l'instar de Hae-joon et de Soro, quiconque a partagé leur sentiment vit dans une complicité qui ne peut plus être rompue, à ce point, par ailleurs, que Hae-joon se rend complice, finalement, du premier meurtre commis par Soro, en en manipulant les preuves. Néanmoins, Hae-joon et Soro ne pouvaient que déchoir de ce moment. Pour quelle raison ? Serait-ce la fameuse mélancolie qui suivrait l'amour, l'assouvissement amoureux, la lassitude qui suivrait l'assouvissement, ce moment où le monde aurait repris de l'espace, où chacun de nouveau ferait partie de la banalité du monde, où chacun y retournerait ? Pour y échapper comme une fatalité, Soro disparaîtrait ? Cela signifierait-il, dans le même temps, que l'amour véritable serait un amour mort ? Un amour soustrait au ressac (de la mer/de la vie), un amour qui culminerait dans un absolu ? Plutôt, Park Chan-wook se fait-il pascalien par ce choix scénaristique. Cette disparition est une autre manière de signifier qu'en amour, on n'aime pas ni ne désire un être pour ses qualités (la beauté de Soro, qui disparaîtra bientôt, son caractère, qui s'affermira ou non...). L'amour qu'il y a entre Hae-joon et Soro est un amour auquel nul ne saurait donner raison. En somme, un amour de l'autre compris comme autre.

Si l'on n'aimait jamais quelqu'un que pour ses qualités, comment serait-il possible que le professeur Unrat se fût épris d'une fille qui appartient à tout le monde, dans L'Ange bleu, qui de surcroît est une petite grue ? Comment eût-il été possible que Dorigo, dans le roman de Buzzati, Un amour, cet homme célèbre, distingué, élégant, cultivé, trouve une petite fille dans un bordel, dont il dit que c'est un laideron, menteuse, imposteuse, et néanmoins ne peut s'en détacher ? Comment eût-il été envisageable qu'un inspecteur chevronné, Hae-joon, se laisse embarquer par les mises en scène d'une séductrice, un ange du mal, une Bloody Mary contemporaine ? C'est que l'expérience de l'amour, chez Park Chan-wook, est celle d'une fatalité. Ainsi que commence l'Aurélien d'Aragon, Hae-joon sait bien que c'est horrible, que c'est faillir/trahir sa mission, que Soro ne le mérite sans doute pas ; il sait bien qu'elle ne vaudrait peut-être rien s'il voudrait ne l'avoir jamais connu ; et pourtant, tout ce qu'il en connaît, le détournant de l'aimer, ne le peut pas.

Cette impuissance à se dérober est l'expérience même de l'amour, auquel leur désir réciproque donne forme. Or, cette expérience de l'amour est totalement déconnectée dans Decision to Leave, indifférente aux qualités de Soro. Ce n'est pas sur ce terrain qu'il faut se situer pour comprendre cet amour. Mais comme le pressent Pascal, sans l'élucider à l'instar de cette enquête dans le film, sa disparition fait sens autrement : à travers cet anéantissement, Park Chan-wook s'efforce de montrer que quelque chose en Soro demeurera toujours quoique tout puisse changer en elle (vivante, la voic désormais morte). Ce quelque chose d'impalpable, c'est son attente, sur quoi a reposé tout son long la mise en scène du film, exprimée autant par sa durée.

L'amour que ne concrétisera jamais Hae-joon pour Soro n'est pas, en effet, le sentiment attribué à la substance immuable en Soro. Ce qu'il aime et n'a cessé de désirer en elle, c'est la qualité de son attente, depuis leur première rencontre. Et cette qualité l'émeut tellement, qu'il voudrait, autant qu'il peut être en lui, répondre à cette attente, la colmater. Son amour ne sera donc pas une appropriation. Il ne possédera jamais Soro. Elle ne sera pas un bien, au contraire de ce qu'elle était pour ses précédents maris (la Rolex au poignet de l'un comme de l'autre médiatisant leur richesse comme l'appropriation du temps dont elle témoignerait : le temps, l'argent...). Pour reprendre la distinction pascalienne, Park Chan-wook ne filme pas un amour de concupiscence, mais de bénévolence. Un amour de dévotion. La disparition de Soro est ainsi une manière pour elle de le signifier, autant qu'elle ne fera jamais disparaître les preuves de son premier crime commis, désobéissant ce faisant à Hae-joon qui s'efforçait de la disculper, en guise de dévotion. Leur amour ? Un miracle sans corps où Hae-joon et Soro seront venus échouer. Le véritable amour éprouvé pour une personne ne sera jamais en effet ce qui est vu dans cette personne, mais ce qu'elle attend de l'existence et que Hae-joon aura voulu, comme Soro, combler, au risque de l'enfouissement.

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