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Histoires de spectateurs

Il n'y a pas de rayons verts sans spectateurs affectés pour en supporter l'expérience. Ces histoires de spectateurs leur sont dédiées.

L'étreinte finale dans "Hadewijch"
Histoires de spectateurs

« Hadewijch » de Bruno Dumont : Ce qui n’advient pas

4 mars 2024
Tout comme le personnage d’Hadewijch, Céline, qui est à la recherche d’une illumination, d’une expression terrestre du divin qui lui permette de comprendre sa propre existence, il aura fallu au spectateur une révélation - ou plutôt une reconnaissance, une familiarité - lors d’une vision récente du film pour lui donner du sens. Reconnaître dans un film un lieu arpenté dans la vie est une de ces trouées permises entre le réel et l'écran, tout comme y voir dans un temps incertain un acteur que l'on sait décédé. C'est une des manifestations du sacré dans le profane que permet le film de Bruno Dumont, quand bien même il deviserait sur l'impossibilité d'une incarnation terrestre de ce fameux sacré, du divin.
Toute l'équipe des morts en train de filmer un souvenir dans After Life
Histoires de spectateurs

« After Life » de Hirokazu Kore-eda : De la terre à l'infini

20 décembre 2023
Ce texte est une histoire de spectateur, celle d'un homme qui aurait pu devenir un ami, autour d'After Life de Hirokazu Kore-eda, qui était son film préféré. Comme dans une infinité d'autres histoires, un film se déplace dans nos vies pour lui donner du sens et déplier nos secrets.
Affiche du BIFFF 2022
BIFFF

BIFFF, la machine à démonter le temps

15 septembre 2022
Plusieurs années après avoir décrit l'ambiance particulière qui règne au BIFFF (Brussels International Fantastic Film Festival), un festival de cinéma à part, nous revenons une nouvelle fois sur les expériences spectatorielles que l'on peut y faire, à travers cette édition singulière, celle des 40 ans, qui s'est déroulée - une fois n'est pas coutume, nous l'espérons - entre les murs du Palais 10 au Heysel. Dans cette grande machine à remonter, à stopper et à étirer le temps qu'est le BIFFF, le spectacle avait une fois de plus autant lieu dans la salle et hors de celle-ci que sur l'écran.
Le Quai10 à Charleroi
Histoires de spectateurs

Une brève histoire d'amour et de cinéma au Quai10 de Charleroi

7 août 2022
Récit d'une brève histoire d'amour et de cinéma au Quai10 de Charleroi, un cinéma qui se pose à la fois comme un refuge pour les cinéphiles et un lieu possible de mélancolie. Ou comment penser l'avenir de la salle de cinéma au plus près de l'expérience spectatorielle.
Larry Murphy (Peter Strauss) gagne une course dans The Jericho Mile
Histoires de spectateurs

« The Jericho Mile » de Michael Mann : Le génie mannien de la mélancolie

24 juillet 2022
Michael Mann filme la solitude d’hommes, partagés par leurs tâches à accomplir et l’impossibilité pour eux de l’allier à une existence normale. Des hommes qui apprennent le métier de vivre, disait Pavese. S’agit-il pour autant d’y voir simplement la thématique du professionnalisme malade, de personnages n’ayant plus de prises sur le monde comme insiste Jean-Baptiste Thoret, Michael Mann poussant sans doute cette thématique plus loin quand ses acteurs sembleraient sortir d’un film d’Hawks, montrant l’inanité, la vacuité de leur professionnalisme ? L’absolue maîtrise de leur art pour ne mener nulle part ? Tant de professionnalisme pour rien, Michael Mann filme sûrement le vide absolu de l’action, mais non pas pour en dire l’inutile mais la vacuité sur le plan existentiel. En Amérique, si agir n’est plus la garantie d’un épanouissement personnel, quand c’était encore le cas chez Hawks, c’est surtout le produit d’une mélancolie à l’horizon indépassable. Voici donc le programme exposé, pour partie, dès son premier film, The Jericho Mile, en 1979 : la mélancolie, c’est la maladie du fait d’être homme.
Kiril dans la forêt dans Une bosse dans le cœur
BRIFF

« Une bosse dans le cœur » de Noé Reutenauer : Un miroir comme un autre

30 juin 2022
Avec Une bosse dans le cœur, Noé Reutenauer réussit avec brio un film sur la trisomie où il tend un miroir au spectateur qui pourra réfléchir sur les fondements de sa propre existence. La notion d'humanité peut alors être comparée à un grand puzzle dont chacun recolle les morceaux à sa façon. Nous avons tous des bosses dans le cœur, logées quelque part au croisement du réel, des rêves et de la spectralité.
Le candyman dans le mirroir dans Candyman
Histoires de spectateurs

« Candyman » de Bernard Rose : Le spectateur et le monstre face au miroir

29 août 2021
Si Candyman peut prétendre au statut de mythe contemporain, il reste intéressant d’interroger encore ces images, au-delà du discours bien connu de ce film indépendant devenu culte, conjuguant film d’horreur et métaphore des souffrances de la communauté afro-américaine. En retournant devant le miroir pour invoquer son souvenir, un autre chemin apparait : celui de la mise en abyme de notre statut de spectateur face au cinéma fantastique et d’horreur et, surtout, face à la force effrayante de nos croyances. De quoi cet autre Candyman est-il le nom ?
Une salle de cinéma
Histoires de spectateurs

Sociologie et économie du cinéma belge et de la cinéphilie en Belgique

20 janvier 2021
Dans cette étude à la fois sociologique et économique, nous nous intéressons dans un premier temps à la place qu'occupe la cinéphilie (au sens parisien du terme) en Belgique et au nombre d'entrées que réalisent les films d'auteur. Sur base des données récoltées, nous verrons que cette pratique semble bien marginale et que même certains des plus grands réalisateurs ne rencontrent pas leur public en Belgique. Ensuite, nous chercherons à savoir si le cinéma belge francophone trouve grâce aux yeux de ce type de cinéphilie mais aussi d'un point de vue global. Si certaines réponses sont déjà bien connues (échecs publics, etc.), nous en profiterons pour décortiquer, chiffres en mains, la communication qui accompagne aujourd'hui la production et la circulation du cinéma belge francophone.
Don't Fuck With Cats, un série Netflix
Histoires de spectateurs

« Don't F**k With Cats » : À corps défendant

10 juin 2020
La série Netflix « Don't F**k With Cats » de Mark Lewis repose sur un étrange paradoxe : l'aveu de l'inutilité du projet et même sa (relative) dangerosité. Elle n'existe que par des images irregardables destinées à mettre à l'épreuve le corps du spectateur. La véracité convoquée par ces images rend très difficile toute tentative de distanciation, du hors champ à la (re)construction imaginaire, et c'est pourquoi l'expérience peut, de ce point de vue, être difficile pour le spectateur.
Le concept "Drunk Shakespeare"
Histoires de spectateurs

« Drunk Shakespeare » : Profession de foi du comédien ivre

12 mars 2020
Le concept de « Drunk Shakespeare », en plus de proposer l’expérience plaisante d’une parodie de « Macbeth » plus ou moins improvisée, raconte quelque chose de singulier sur le rapport entre le comédien, le spectateur et l’ivresse. Au théâtre du haut, sérieux, tragique et sobre, répondrait alors un théâtre du bas, parodique, improvisé et donc ivre.
Le pont de San Francisco de Vertigo - Sueurs froides
Histoires de spectateurs

L’ombre de Madeleine derrière le grillage : Sur les traces de « Vertigo » à San Francisco

15 octobre 2019
Vertigo à Fort Point, ou le récit vertigineux d'un voyageur cinéphile mis en garde par la Madeleine de Hitchcock.
Histoires de spectateurs

Une Nuit au Salon de l’Érotisme de Bruxelles

6 mars 2019
Espace, images, spectateurs, actrices : le salon de l’érotisme déploie une expérience qui n’a rien à envier au cinéma et aux performances mettant en scène la relation entre le "performer" et le spectateur. Avec, au bout du compte, une étrange expérience : celle de succomber à une image, et plus précisément à une actrice jouant à l’automate.
Le magasin Cinéfétiche à Bruxelles
Histoires de spectateurs

Cinéfétiche : L'objet de cinéma comme fétiche

10 septembre 2018
Interview des fondateurs du magasin Cinéfétiche de Bruxelles, Diane Dussaud et Othman El Maanouni, qui nous parlent de leur passion pour le cinéma et ses fétiches.
Le spectateur dans La femme la plus assassinée du monde
BIFFF

« La Femme la plus assassinée du monde » : Miroirs, Spectateurs et Mondes Parallèles

8 mai 2018
Miroirs, spectateurs et mondes parallèles : le film de Franck Ribière questionne le statut actuel de la salle de cinéma et le rapport qu'entretient le spectateur au spectacle. Cette tentative de sociologie du cinéma s'intéresse d'abord à la dynamique d'une séance.
Une séance de Power Ranger le film
BIFFF

« Power Rangers », le BIFFF et Le Spectateur Nomade

30 mars 2018
Essai de sociologie du cinéma autour de l'idée d'un spectateur nomade qui ferait varier autant que possible les conditions de réception des films : les expériences alternatives de la salle de cinéma permettent de repenser notre posture de spectateur religieux et silencieux.
Gary Cooper dans La Huitième Femme de Barbe-Bleue
Histoires de spectateurs

« La Huitième Femme de Barbe-Bleue » : Et le Spectateur devint lecteur

9 mars 2017
Avec La Huitième Femme de Barbe-Bleue, Lubitsch offre une étincelante illustration de son sens de la comédie. Le film s’appuie sur divers registres du comique, avec un art consommé du rythme, mais l'on est surtout frappé par le rôle majeur que jouent les écrits, invitant le spectateur à se faire lecteur.
Anne-Cécile Vandalem l'intime festival
Histoires de spectateurs

À partir de Boris Lehman : Trois portraits de conteurs à l'Intime Festival

8 septembre 2016
Portrait de conteurs à l'intime festival : une pratique de l’existence chez Boris Lehman (corps cinématographié), McLiam Wilson (corps de luttes), et Lise Charles lue par Anne-Cécile Vandalem (corps jaloux), comme autant de manières de poursuivre sa propre histoire.
Le Vortex de la Fever Room d'Apichatpong Weerasethakul
Histoires de spectateurs

Les fièvres de la « Fever Room » : Récit d'une performance d'Apichatpong Weerasethakul

12 juin 2016
Si le rêve est une porte vers l'expérience temporelle de l'éternité, comme le pensait Borges, alors l’œuvre de Weerasethakul est celle qui travaille le plus intensément cette piste. Comme les rêves, la Fever Room nous permet d'approcher les mystères du temps. En voici le récit.
Le Caméo à Namur
Histoires de spectateurs

Renaissance du Cinéma Caméo

9 mars 2016
D’une petite église gothique, d’un Cammeo, et des publics qui manquent. Le Caméo — comme cinéma ambitieux — laisse rêver à un spectateur qui n’existe pas encore. Echappant à l’enquête de marché, celui-ci n’est autre que l’individu singulier qui surgit au cours de la projection.
Beckett à Londres en 1976
Histoires de spectateurs

Samuel Beckett : En attendant plusieurs fois Godot

27 février 2016
Trois fois l'ennui et le divertissement avec le chef d'œuvre de Samuel Beckett, en attendant Godot : dans le texte original paru en 1949, dans le film « Beckett dirige Beckett » réalisé en 1989, et dans la mise en scène de Jean-Pierre Vincent jouée au Théâtre de Namur en 2015.